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Le
concathled
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concathled Edition
n°5
par Elias
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Qui
sera le lièvre ce soir?
L'énoncé:
« Un 1500m est rarement gagné à la cloche, mais il peut être perdu . »
Baala
Le 27 Aout 2003, sous les yeux de 62000 spectateurs et des millions de télespectateurs dans le monde
Entier, s’est déroulée une superbe et fantastique finale du 1500m. L’avez vous enregistrée ?
Voici une occasion pour la revivre.
NB) :
- Ce Concathled est exceptionnel, il est composé de trois parties, et neufs questions plus la question Bonus.
- Chaque question sera notée sur deux points, la question Bonus vaut trois points.
- Il ne sera pas tenu compte de l’ordre de l’arrivée des réponses.
- Le délai attribué pour répondre au Concathled 5 est de 36h.
- Prière de noter les réponses par le rang de la partie et le numéro de la question.
- Je vous prie de synthétiser des réponses claires , nettes et précises pour chaque question. Merci.
- Celles ou ceux qui ne peuvent avoir du temps jeudi et vendredi pour répondre en des raisons d’examens ou du travail, peuvent demander un délai supplémentaire, il suffit juste de m’écrire et me le demander.
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Le Classement de ce Concathled :
DEMI
FONDEUR 11p.....bonus2p
COACH69 10p....bonus2p
LET'S RUN 9p...bonus2p
KIPKANRY 8p
ROMS 7p......bonus2p
ZOUZOU 6p
FAB 5p
BRUNO
4p....bonus2p
MARC
LOZANO 3p....bonus2p
IVALO
2p.....bonus2p
LAST
NIGHT 1p.....bonus2p
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LE SUJET : LA REINE DEVOILE SES BEAUTES SUBLIMES DANS LA CAPITALE DES LUMIERES
Voici le problème en trois parties , traitant de la FINALE du 1500m hommes à Paris 2003.
PARTIE I : Les conditions d’avant la finale.
1)meeting après meeting, et au fur et à mesure qu’on s’approchait des mondiaux , l’idée d’une possible victoire de Baala faisait son chemin. Par une analyse structurée et précise , montrez le fondement de cette idée.
2)La performance Zurichoise de Chouki n’a pas véritablement inquièté le clan Baala ; En faisant une etude comparative des deux courses ( meeting de paris et Zurich) donnez une explication à cette quiétude.
3)Quelques jours avant la finale, nous avons assisté à des rebondissements successifs constituant un véritable « feuilleton 1500m ». En citant ces rebondissements, attribuez à chacun d’eux de possibles conséquences tactiques ou pas sur la « future finale »
PARTIE II : Le jour de la finale.
4)Le matin de la finale, on pouvait lire dans « L’Equipe », deux « scénarios idéales » découlant de l’analyse de Nicolas Herbelot et de Marc Ventouillac :
Le scénario idéal de baala : Le scénarion idéal d’El guerrouj
400m-----------59 s
400m---------------1’
800m-----------2’ 1s
800m---------------1’ 58s
1200m----------2’ 55s
1200m--------------2’ 52s
1500m----------3’ 34s
1500m--------------3’ 32s
En faisant un commentaire comparatif des deux scénarios, mettez en évidence les arguments qui ont permis aux deux journalistes d’élaborer les temps de passages pour les deux cas.
5)La finale s’est jouée en 3’ 31s 77c. donnez les temps de passages exactes(400, 800 et 1200m). En déduire l’imprévu de la prévision-pronostic
d’Herbelot-Ventouillac.
Des anciens milers et certains entraineurs de demi fond ont avoué avoir été surpris par le chrono final. Pourquoi à votre avis ? Essayez de trouver une expression qui qualifie le caractère de cette finale ; Justifiez-la.
6)voyons de plus prés ce qui s’est passé dans cette finale surprenante et impressionante de maitrise et de beauté. Pour cela, voici quelques pistes d’analyse :
-le chrono du 100m entre 1200m et 1300m.
-rapport chronométrique entre le passage au 800m, au 1200m et le temps final
-le 400m entre 900m et 1300m et le passage à la cloche en 2’ 37s 87c
-le dernier 200m en 27s 46c.
Exploitez ces pistes pour faire une analyse technique peauffinée de la course ; Expliquez alors ce qu’on pourrait appeler « la technico-tactique » d’ « encadrement de la cloche » par les 200m d’avant et les 200m d’après.
Elucidez le paradoxe d’un dernier 400m « pas vraiment très rapide » et le fait que Baala n’a pas pu revenir sur El
guerrouj. Michel Dirringer pense que ce dernier a pris un grand risque et il lui a dit « Chapeau bas ! » De quel risque l’entraineur de Baala parle-t-il ?
PARTIE III : Après la finale.
7)Le déroulement de cette finale et son résultat a été considéré par certains comme « étant une réponse de la plus belle manière qui soit » :
-réponse concernant 2003.
-réponse concernant toute une carrière.
Pourriez vous préciser de quoi s’agit il réellement ?
8) Au meeting de Bruxelles, on a revu pratiquement schéma mais « en plus rapide » grace aux lièvre. Donnez les temps de passages. Montrez que la course de bruxelles a été un miroir qui a relflété le véritable niveau de la finale de Paris.
9)On se projette dans une « finale-fiction », et on admet la présence de
Cacho, de Morceli et de Coe à leurs meilleurs niveaux. On suppose aussi qu’il n’y a pas de liévres et qu’il n’y a aucune echappée dans le premier 400m. A la manière des scénarios d’Herbelot-Ventouillac » et à la lumière de vos connaissances, Etablissez pour chacun des trois athlètes cités ci-dessus un « scénario idéal ». A partir de la lecture de vos « scénarios »,
essayez de définir pour chaque athlète son « moment idéal » de la course, où il aimerait qu’un sprint plus
ou moins final soirt déclenché pour que ses chances de gagner soit maximales.
La Question Bonus :
Situez cette Finale de 2003 par rapport à l’Histoire des finales tactiques (sans lièvres) en athlétisme mondial,
Autrement dit, quels signes nous a t-elle transmis ?
Ecrivez les Dix Meilleurs Temps de l’Histoire du 1500m.
VOUS AVEZ 36H POUR REPONDRE.
EMAIL : danny80000@yahoo.fr
BONNE CHANCE
ELIAS
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Les
réponses:
Ses performances sur 800m et 1000m.
Sa progression sur le 1500m .
Ses derniers 300m au meeting de paris : « 2’49s97---3’30s97 », en comparaison avec les derniers 300m d’El guerrouj à Rome : « 2’47s97----3’29s76 »
Le fait que la finale sera tactique et se jouera dans des bases chronométriques largement à sa portée .
Le fait que son rival n’a pas fait mieux que 3’29s et qu’il s’est préparé aussi pour le 5000m.
2) Courir en 3’30s en étant premier, et après avoir pris le commandement de la course bien avant la cloche, et en ayant derrière lui un adversaire de grande valeur, est supérieur techniquement à faire 3’30s en arrivant troisième. Car dans ce cas on bénéficie d’au moins un lièvre jusqu’à la ligne d’arrivée. D’ailleurs, si ce jour là la course avait été faite en 3’28, lagat et Chouki aurait couru en 3’29…
le forfait de Lagat a donné le sentiment d’une place libérée pour le podium , en tout cas, ça annonçait clairement un duel Baala-El
guerrouj.
La blessure de Chouki.
L’absence de Hachlaf, par conséquent, on se dirige vers une course qui se déroulera dans des bases chronométriques supérieures à 3’30s (400m>55s, 800m>1’54s, 1200m>2’49s)
Parmi les favoris, Baala possède de très bonnes références sur le 800m et le 1000m. Donc, il éspererait un passage au 800m légerement à 2’. Et pour produire un bon dernier 400m ( en 52s) , il a intérêt à ce que le passage à la cloche s'effectue aux alentours de 2’41s-42s.
Son adversaire , ayant plus confiance dans ses capacités au train, resterait, tout de même dans le peloton pendant les premiers 600m, cependant, il a intérêt à ce que le passage au 800m soit largement inférieur (au moins deux secondes) à 2’, et à produire un dernier 700m ( sur les bases d’un 800m en 1’49s-50s), c’est à dire en 1’35s-36s, autrement dit, un passage à la cloche au plus tard en 2’38s et finir en 53s-54s.
les temps de passage : 57 s70 au 400m, 1’56s29 au 800m et 2’51s28 au 1200m.
L’imprévu du scénario Herbelot-Ventouillac est « la petite echappée d’Estevez » qui a donné un premier tour « assez rapide » pour une course tactique.
Le temps final a été surprenant, du fait du caractère « tactico-rapide « de la course. En effet, dans un 1500m uniforme, pour faire 3’31s, il faut passer au 800m en 1’53s.
Si on applique le principe de l’uniformité (à vitesse constante en vue d’un temps final donné et fixé) dans chacune des deux parties de la course, on dira que jusqu’aux 800m la course a été dans les bases de 3’34 s, et les derniers 700m ont été accomplis sur les bases de 3’27s ! ! !
El guerrouj a joué au « lièvre-vainqueur » !
Considérons les 600 derniers mètres et faisons une analyse
technico-tactique, mais tout d’abord, on définit trois expressions :
-« le moment de la cloche tactique » ou « MCT ». On désigne par cette expression le moment du déclenchement d’un sprint long final dont le but est d’arriver premier.
-« le moment de la ligne droite tactique » ou « MLDT ». On désigne par cette expression, le 100m, le plus rapide de la course et qui permet de faire la différence .
-« le moment de la résistance » ou « MR ». On désigne par cette expression l’intervalle où le miler n’est pas dans son état de vitesse maximale, mais utilise toutes ses capacités de résistance.
Les derniers 600m ont été parcourus sur la base d’un 800m en 1’49s, c’est à dire en 1’21s.
Répartissons cet intervalle en trois intervalles de 200m chacun :
-Le premier intervalle est parcouru en 27s5d
-Le deuxième intervalle est parcouru en 26s5d
-Le troisième intervalle est parcouru en 27s5d
On constate que le deuxième intervalle, qui représente les 200m après la cloche, est le plus rapide. C’est là où la victoire s’est construite, surtout dans le 100m entre 1200 et 1300m, qui a été couru en 13s03c. par conséquent c’est le 100m qu’on peut appeler le « MLDT ».
Dans ce 100m, tout adversaire qui suit derrière, a déjà perdu une grande partie de son énergie qui lui aurait permis de revenir sur la fin. D’où la décélération relative dans le troisième intervalle qui représente les derniers 200m, qu’on peut appelé le « MR ».
En conclusion, le premier intervalle, qui représente les 200m avant la cloche a constitué « l’accélération moyenne » qui a précédé la « grande accélération » des 200m après la cloche. Donc la cloche se trouve au centre de ce scénario tactique, au lieu de constituer le début de l’emballage comme dans les courses classiques. Par conséquent, on peut déduire un déplacement tactique de la cloche. Autrement dit, on est en présence d’une « cloche virtuelle » qui se situe à « la cloche réelle moins 200m » . Donc, ce qu’on peut appeler le « MCT » débute à 200m de la cloche et termine à 200m après la cloche. C’est entre 900 et 1300m . Ce 400 a constitué la clé de la course.
si on considère la course dans le cadre de la saison 2003, on dira qu’elle représente une réponse de la part d’El guerrouj aux critiques selon lesquelles ; à l’approche de ses 30ans, il aurait perdu un peu de sa vitesse, d’autant qu’il a choisi aussi de faire le 5000m.
Il faut dire que l’origine de ces doutes viendrait du fait qu’il n’a pas réalisé mieux que 3’29s avant les mondiaux, que le marocian avait annoncé lui même son souhait de courir en 3’27s à Zurich.
Si on considère la course dans le cadre de « toute une carrière », on dira qu’elle représente une réponse aux reproches selon lesquelles, le marocain n’est qu’un spécialiste des « trains rapides » et qu’une course sans lièvres et tactique reste problématique pour lui.
Les temps de Bruxelles :54"80 au 400, 1'51"64 au 800, 2'47"73 au 1200.
Avec un passage aux 800m en 1’56s et un dernier 700m en 1’35s, on peut théoriquement conclure qu’un passage aux 800m en 1’51s à l’aide des lièvres, les deux acteurs, gagnent cinq secondes, mais sont plus atteints à ce niveau de la course qu’à paris ; par conséquent, le dernier 700m parcouru en 1’37s au lieu de 1’35s à paris. Ce qui donne un chrono de 3’28s à Bruxelles. En conclusion, les 5 secondes gagnées au 800m se transforment en un gain de seulement 3 secondes à la fin ( 3’31s - 3’28s). En effet, dans les courses parties sur des rythmes élevés, plus on est rapide dans les premiers 800m, plus lent sera le dernier 700m.
Code, énorme spécialiste du 800m , mais aussi un grand du 1500m et capable d’un dernier tour
magestral, préfererait une course pas « trop tactique » mais pas « rapide » non plus même s’il a couru en 3’29s77c.
Cacho, lui, grand opportuniste des courses « trop tactiques » où l’emballage se déclenche le plus tard possible espererait une course type « demi-finale ».
Quant à Morceli, miler par excellence, à l’aise dans les trains rapides et possédant un dernier tour foudroyant, aimerait une finale tactique sans doute, mais assez rapide.
Scénario idéal de Coe : Scénario idéal de Cacho : Scénario idéal de Morceli :
400m : 1’ 400m : 1’1s 400m : 1’
800m : 2’1s 800m : 2’3s 800m : 1’59s
1200m : 2’56s 1200m :2’59s 1200m :2’53s
1500m : 3’35s 1500m : 3’38 1500m :3’32
Coe opterait pour un passage à la cloche en 2’42s et ferait un très bon dernier tour en 25s.
Cacho se trouverait à « égalité de chances » de gagner , si le sprint final ne se déclenche qu’à 300m de l’arrivée.
Dans ce cas, les derniers 300m pourraient se faire en moins de 39s.
Morceli partirait lui à 600m de l’arrivée et tenterait de passer à la cloche au plus tard en 2’40s et terminer en 51s-52s.
Le Bonus :
La finale 2003, est tout simplement, la finale tactique la plus rapide des toutes les finales mondiales ou olympiques confondues, à l’exception d’Edmonton et de
Seville, où à chaque fois, la présence d’un liévre a imposé un rythme rapide jusqu’aux 800m.
La finale de paris s’inscrit logiquement dans l’evolution vers le sprint long du demi fond de la fin des années 90 et le début des années 2000, où le favori, à condition qu’il possède les « capacités de train »
necessaires, joue parfaitement le « lièvre-vainqueur » et justifie ses chronos de meetings.
Les Dix Meilleurs Temps de l’Histoire du 1500m Messieurs :
3’26s00 : El guerrouj en 1998 à Rome
3’26s12 : El guerrouj en 2001 à Bruxelles
3’26s34 : Lagat en 2001 à Bruxelles.
3’26s45 : El guerrouj en 1998 à Zurich.
3’26s89 : El guerrouj en 2002 à Zurich ;
3’26s96 : El guerrouj en 2002 à Rieti.
3’27s21 : El guerrouj en 2000 à Zurich ;
3’27s34 : El guerrouj en 2002 à Monaco ;
3’27s37 : Morceli en 1995 à Nice.
3’27s52 : Morceli en 1995 à Monaco.
Elias
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