Le Week-

Saïdi-Sief innocent ? -

L'Algérien Ali Saïdi-Sief, contrôlé positif à la nandrolone à l'issue des Mondiaux d'Edmonton et d'une médaille d'argent sur 5000 m, souhaite 'prouver' son innocence lors de son audition par la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) le 8 novembre prochain. Invité par son comité olympique aux Jeux Méditerranéens, l'athlète de 23 ans, qui risque deux ans de suspension, a tenu à exprimer son indignation : 'Je n'accepterai pas ne serait-ce qu'un jour de suspension car je ne me considère pas comme dopé. J'ai été contrôlé 10 jours avant et rien n'a été trouvé. J'ai toujours été contre le dopage, en plus, je n'ai pas besoin de cela'. L'athlète a souhaité renouvelé sa confiance envers le docteur Pavel, le praticien allemand qui lui avait fait une injection quelques jours avant la finale : 'J'ai toujours eu confiance en lui. Il m'a guéri d'une blessure en quatre jours alors que les médecins français avaient échoué'.

03/09/01

MEETING DE NANCY : Record de France du 2000 m steeple pour Bob Tahri

Bouabdellah Tahri, cinquième à Edmonton sur 3000 m steeple voulait s'offrir un record de France avant la fin de saison.

Driss Maazouzi l'avait fait avant lui sur 2000 m lors du meeting de Berlin.

Le Messin l'a tenté sur une distance peu habituelle, celle du 2000 m steeple lors du meeting de Nancy devant son public lorrain.

Bob Tahri remporte cette épreuve en 5'19"33, soit une meilleure performance européenne.

Cela n'efface pas pour autant sa déception de Berlin où il allait perdre une chaussure et perdre de surcroît toute chance de battre le vieux record de France du 3000 m steeple que détient toujours Joseph Mahmoud 8'07"62.

31/08/01

Meeting de Berlin :

quelques semaines après sa médaille de bronze aux championnats du Monde, Driss Maazouzi prend la 2ème place d'un 2000m très relevé derrière Hicham El Guerrouj et bat le record de France de l'épreuve en 4'55"55 (ancien record Nadir Bosch en 4'55"60 en 1997) ...

30/08/01

Lacasse, gaffe à ton short...

Excellente performance de Nicolas Aissat de l'Eclat Albi qui au meeting de Rovereto en Italie le 29 août, pulvérise le record de France du 800m espoir en 1'44"98 et devient le 3ème performer de tous les temps à descendre sous les 1'45"00. L'ancien record était détenu par Marcel Philippe en 1'45"79 depui août 1973 ...

28/08/01

Un Français positif à Edmonton !

Selon le quotidien L'Equipe, un athlète français aurait été contrôlé positif à la nandrolone lors des Championnats du monde d'Edmonton. Il ne s'agirait ni d'un athlète de premier plan, ni d'un coureur de demi-fond.

Bernard Amsalem, président de la Fédération française d'athlétisme, a reconnu ce cas de dopage. L'athlète est suspendu à titre provisoire, en attendant le résultat de la contre-expertise, qui en principe confirme la première analyse. Comme souvent lors d'un contrôle positif à la nandrolone, ce sont les compléments alimentaires qui sont mis en cause.

Ce cas de dopage intervient une semaine après celui de l'Algérien Ali Saïdi-Sief, qui s'entraîne en France.

[...]

la Fédération française d'athlétisme (FFA) vient de communiquer le nom de l'athlète Français contrôlé positif à la norandrostérone lors des Championnats du monde d'athlétisme d'Edmonton (Canada). C'est donc le sprinter Christophe Cheval. 'La Fédération internationale nous a informé que l'analyse du flacon B a confirmé la présence de norandrostérone décelée dans l'échantillon A. L'athlète concerné est Christophe Cheval. En conséquence, il est suspendu à titre conservatoire. La commission disciplinaire antidopage se réunira début septembre'.

25/08/01

El-Guerrouj veut son record

Auteur d'un incroyable 3'26'12 lors du meeting de Bruxelles, Hicham el-Guerrouj a désormais une terrible envie d'améliorer son propre record du monde. La chasse est ouverte. Quitte à poursuivre encore quelques temps son chemin sur 1500 m...

Hicham el-Guerrouj aimerait tant passer sur 5000 m, et oublier un peu le 1500 m, distance sur laquelle il règne depuis près de cinq ans. Mais voilà, il y a ce chrono : 3'26"00. Son record du monde signé un soir de juillet 1998 à Rome. Un mur de l'athlétisme que le Marocain se sent capable de renverser dans les prochains temps.

Lors du dernier meeting de la Golden League, à Bruxelles, alors qu'il se prétendait fatigué par les décalages horaires et la répétition des courses, le Marocain a couru en 3'26"12. Le deuxième 1500 m le plus rapide de l'histoire. Poussé dans ses derniers retranchements par un stupéfiant Bernard Lagat, El Guerrouj n'a donc échoué qu'à douze centièmes de son record.

Une fraction de seconde qui a eu le don de réveiller en lui de nouvelles ambitions pour la suite de la saison et pour le début de la prochaine : "Je suis encore jeune et j'aime la bataille, je peux encore améliorer le record. Je commencerai vraisemblablement la saison prochaine par des 1500 mètres avant de terminer lors des derniers meetings (Zurich, Bruxelles, Berlin) par des distances plus longues", a-t-il indiqué à l'agence marocaine MAP.

Après le nouveau record du monde du 3000 m steeple établi par son compatriote Brahim Boulami, Hicham el-Guerrouj a plus que jamais une envie folle d'effrayer les chronomètres. Deviendra-t-il le seul homme à courir le 1500 m en 3'25" ? La réponse dès la prochaine réunion de Berlin.

24/08/01

les derniers résultats

Le Suisse André Bucher a manqué l'occasion pour les 50 kilos d'or mais pas l'Autrichienne Stéphanie Graf.

Contre toute attente, le Suisse André Bucher s’est incliné sur 800m. Invaincu depuis le début de la saison, Bucher n’a pas pu rivaliser avec le Russe Yuriy Borzakovskiy. Bucher devra attendre encore pour l’or de la Golden League.
Stéphanie Graf remporte elle sa quatrième victoire en Golden League et donc sa part de lingots. L’Autrichienne remporte le 800 en 1m57.46 devant Kelly Holmes et Maria Mutola.

24/08/01

Record pour Boulami -

Le Marocain Ezzine Boulami a établi un nouveau record du monde du 3000 m steeple en 7'55'28, à l'occasion du meeting de Golden League de Bruxelles, vendredi 24 août. L'ancien record appartenait au Kenyan Bernard Barmasai, auteur de 7'55'72 le 24 août 1997 à Cologne.

24/08/01

El Gerrouj d'un cheveu -

Le Marocain Hicham El Gerrouj a manqué sa tentative de record du Monde pour treize centièmes. Il établit tout de même le record du meeting de Bruxelles en 3'26''13. Grâce à cette victoire, Hicham El Gerrouj s'octroie une part du magot.

18/08/01

Saïdi-Sief est disqualifié par l'IAAF

Le vice-champion du monde du 5000m à Edmonton a été disqualifié par la Fédération Internationale d'Athlétisme après avoir été contrôlé positif à la nandrolone à l'issue de la finale canadienne.
C'est désormais officiel, l'Algérien Ali Saïdi-Sief, contrôlé positif à la nandrolone à l'issue de la finale du 5000m des Championnats du monde d'Edmonton, se verra privé de sa médaille d'argent obtenue à cette occasion. En apprenant la nouvelle, Ali Saïdi-Sief avait nié et déclaré vouloir prouver qu'il ne s'était pas dopé. Mais pour une fois et contrairement à ce qu'ils avaient fait pour le cas Yegorova, les responsables de la lutte contre le dopage au sein de l'IAAF ont fait diligence.
Ainsi, Girogio Reineri, un des porte-paroles de l'IAAF, a déclaré que «la procédure révélant des résultats positifs des échantillons A et B étant terminée, Saïdi-Sief est disqualifié ». Voilà une nouvelle qui va réjouir le Kenyan Richard Limo qui va hériter de l'argent. Quant à l'Ethiopien Million Wolde, lequel avait échoué au pied du podium, il va récupérer la breloque en bronze de Limo.
Le bonheur des uns…

17/08/01

Ali Saïdi-Sief était dopé à Edmonton

Le résultat du contrôle anti-dopage effectué à l'issue de la finale du 5000m messieurs à Edmonton est sans appel : l'Algérien Ali Saïdi-Sief, médaillé d'argent, était dopé à la nandrolone. C'est le 3ème cas de dopage avéré après ceux d'Ana Mirela et de Natalya Sologub. Saïdi-Sief risque 2 ans de suspension.

C'est vendredi soir, à Zurich, que la nouvelle est tombée : Ali Saïdi-Sief était dopé à la nandrolone lors de la finale du 5000m. Cette nouvelle a été confirmée par l'un des représentants de la Fédération Internationale d'Athlétisme.

Absent vendredi soir au meeting de Zurich pour de soudaines "raisons familiales", le vice-champion du monde du 5000m à Edmonton, l'Algérien Ali Saïdi-Sief, est donc bel et bien convaincu de dopage.

Le contrôle effectué à Edmonton après la finale du 5000m, course qui avait vu Saïdi-Sief terminer à la 2ème place derrière le Kenyan Richard Limo, en atteste. Après la Roumaine Ana Mirela et la Bélarusse Natalya Sologub, c'est le 3ème cas de dopage avéré de ces Mondiaux 2001 puisqu'on le sait, Olga Yegorova était dopée, mais personne n'a pu le prouver...

En plus d'une suspension de deux ans, il y a fort à parier que l'on va retirer à Saïdi-Sief sa médaille d'argent des Mondiaux d'Edmonton. Dans ce cas, c'est l'Ethiopien Million Wold, 3ème, qui en hériterait. Quant au bronze, il reviendrait au Kenyan John Kibowen, 4ème au Canada.

17/08/01

A Zurich, il est bon de partir favori...

Mises à part quelques exceptions, à commencer par la formidable victoire d'Eunice Barber ce vendredi 17 août en longueur, la plupart des favoris se sont imposés, d'Hicham El-Guerrouj à Tim Montgomery, en passant par Maria Mutola, Violeta Szekely et même Marion Jones !

Ce fut la soirée des revanches. Revanche de Marion Jones éclatante sur 100 mètres, s'imposant en 10''94 loin devant une championne du monde que l'on remarque à peine. Oui, Zhanna Pintusevich paraissait ailleurs ce vendredi à Zurich, ne terminant que 4e, en 11''16, d'une course attendue. Une autre Américaine peut se réjouir de repartir avec une place qu'elle a perdue à Edmonton, la vice-championne Gail Devers devance en effet sa compatriote Anjanette Kirkland, dorée aux Mondiaux.

Mais l'une des plus belles batailles ce soir, revient sans doute à la talentueuse Eunice Barber, qui n'a certes pas battu son record de France en longueur, mais a bel et bien savouré une victoire sur la championne du monde Fiona May avec un saut à 6,97 m, soit 20 centimètres de mieux que l'Italienne. La déconvenue des Mondiaux n'est sans doute pas oubliée pour la Française, mais elle tend déjà à s'effacer ce soir.

Du côté de l'attendu 3000 m féminin, Olga Yegorova termine première, sous les sifflets du public et devant Gabriela Szabo, pour une fois impuissante.

Revanches pour les uns, confirmation pour les autres. Quel beau final pour Hicham El Guerrouj sans grand adversaire sur 1500 m ce vendredi. On attendait Noah, on avait tort. Le Kenyan Ngeny sombre en dernière position. Enfin, sur 100 m, Tim Montgomery savoure l'absence de Maurice Greene, et cela devrait durer encore un peu, le champion du monde souffrant toujours d'une cuisse. Du côté des favoris, on appréciera encore la victoire de Maria Mutola, Allen Johnson, ou encore d'André Bucher, sur 800 m, devant son public. Le Suisse se rapproche un peu plus des 50 kilos d'or promis aux athlètes vainqueurs dans cinq étapes de la Golden League. Violeta Szekely (1500 m) a, elle, déjà droit à une part du magot !

18/08/01

Ali Saïdi-Sief positif à la nandrolone ?

C'est ce qu'on appelle un pavé dans la mare ! L'athlète algérien Ali Saïdi-Sief, médaillé d'argent sur 5000 m lors des Mondiaux d'Edmonton, aurait été contrôlé positif à la nandrolone le jour de la finale. A noter que l'athlète s'entraîne toujours en France avec Philippe Dupont !

La nouvelle est tombée ce vendredi, de la voix de la Fédération algérienne d'athlétisme. Ali Saïdi-Sief, médaillé d'argent du 5000 m aux Championnats du monde d'Edmonton derrière le Kenyan Richard Limo, aurait été contrôlé positif à la nandrolone le jour de la finale.

C'est en tout cas ce" qu'aurait annoncé la Fédération internationale ce vendredi à l'Algérie. L'information n'a pas été confirmée par l'IAAF mais ce serait une bien triste nouvelle, d'autant qu'Ali serait le premier cas positif d'un coureur pendant les Mondiaux.

L'Algérien, qui vit depuis 1998 à Angers, entraîné par Philippe Dupont, risque en tout cas deux ans de suspension et le retrait de sa médaille d'argent.

17/08/01

Athlétisme, Décès de Richard Chelimo

El-Guerrouj sur 1500 m à Zurich

Moins d'une semaine après avoir conquis un 3e titre mondial du 1500 m à Edmonton, Hicham El-Guerrouj a décidé de s'aligner sur la distance lors du meeting de Zurich, vendredi 17 août. Il était initialement prévu que le Marocain courre sur 5000 m.

El-Guerrouj préfère jouer la sécurité en restant sur sa distance de prédilection. Il estime ne pas avoir eu le temps de récupérer depuis sa finale de dimanche, au Canada. Le voyage de retour en Europe et le décalage horaire n'ont rien arrangé.

Le Marocain reste donc en course pour le jackpot de la Golden League. Il retrouvera en Suisse son dauphin d'Edmonton, le Kenyan Bernard Lagat, ainsi que le champion olympique Noah Ngeny, non sélectionné pour les Mondiaux par la Fédération kenyanne. En revanche, l'Algérien Ali Saïdi-Sief a décla&ré forfait pour raisons personnelles.

El-Guerrouj pourrait ensuite participer au 3000 m de Bruxelles, le 24 août, puis au 2000 m, le 31 août à Berlin.

Oublié l'echec Sydney, place à Edmonton. Un dernier titre de champion du monde, le troisième, avant de passer à la distance supérieure, pour le Marocain et c'est tout une nation qui sourit. "Je veux me faire pardonner et je suis sûr que mon peuple me pardonnera si je gagne" avait-il prévenu avant de disputer la finale. Nul doute que ses compatriotes lui réserveront un accueil digne de la classe de ce champion hors du commun. Tout comme d'ailleurs à Abdelkader Hachlaf et Adil Kaouch qui ont grandement contribué à son succès sur la piste du stade Commonwealth.

En l'absence du Kenyan Ngeny, en froid avec sa fédération et de l'Algérien Ali Saïdi-Sief, qui a préféré opter pour le 5000 m, El Guerrouj n'a pas laissé passer sa chance d'inscrire à nouveau son nom tout en haut du palmarès du 1500 m. Histoire de confirmer qu'il est bien le plus grand dans cette discpline comme en témoigne sa 55e victoire en 58 courses ! Des statistiques hallucinants qui lui permettent de rejoindre l'Algérien Nourredine Morceli avant pourquoi pas de lui chipper le record du monde du 5000 m.

"C'est une journée incroyable pour moi" avouait Hicham avec un grand sourire au micro de France 2. "Ce troisième titre me fait très plaisir car on m'a beaucoup critiqué après les Jeux Olympiques. Je tiens donc à remercier mes parents, mon entraîneur (Abdelkader Kada) et toute ma famille qui m'ont toujours soutenu" ajoutait-il avant de saluer en grand champion la médaille de bronze de Driss Maazouzi. "Je suis très heureux pour lui et pour la France".

Les Mondiaux s'achèvent en beauté pour l'équipe de France. Moins de 24 heures après le bronze du 4x100 féminin, c'est au tour du demi-fond français de monter sur le podium pour la dernière journée de compétition. Honneur aujourd'hui à Driss Maazouzi, qui lui aussi prend la 3e position du 1500 m derrière l'imbattable Hicham El Guerrouj et le Kenyan Bernard Lagat. Une performance extraordinaire pour le Stéphanois qui attendait depuis longtemps une telle consécration.

Parti relativement prudemment, Maazouzi a ensuite haussé le rythme pour se rapprocher peu à peu des favoris. Il n'est plus que cinquième à l'amorce du dernier tour avant d'accéler une nouvelle fois et de s'installer en 3e position à 200 m de l'arrivée. Une place qu'il ne quittera plus au plus grand bonheur de toute l'équipe de France. A 31 ans, le sextuple champion de France réalise l'un de ses rêves les plus chers, ne terminant qu'à trois petits centièmes de son propre record national (3'31''51, le le 21 juillet 1999 à Paris).

Plus heureux que jamais, Driss sentait depuis plusieurs semaines qu'il pouvait faire un bon résultat à Edmonton. "C'est la première année où je ne suis pas blessé" dit-il."Je me sentais super bien et je savais que j'allais faire une grande course. J'aurais même pu accrocher la médaille d'argent avec un peu plus de réussite. Tout cela prouve la bonne santé du demi-fond français qui avait deux représentants en finale, comme les Kenyans ou les Marocains."

1. Maria de Lourdes Mutola (MOZ) 1:57.17
2. Stephanie Graf (AUT) 1:57.20
3. Letitia Vriesde (SUR) 1:57.35
4. Faith Macharia (KEN) 1:58.98
5. Diane Cummins (CAN) 1:59.49
6. Kelly Holmes (GBR) 1:59.76
7. Mayte Martinez (ESP) 2:00.09
8. Ivonne Teichmann (ALL) 2:04.33

3, 2, 1, Lidia Simon enfin...

Médaillée de bronze en 1997 et 1999, médaillée d'argent à Sydney, lors des derniers Jeux Olympiques, Lidia Simon a 'enfin' remporté l'or ce dimanche à Edmonton. Elle peut savourer son premier titre mondial.

C'est ce que l'on appelle une belle progression. A chaque nouveau rendez-vous international, la Roumaine gravit une nouvelle marche de podium. Et après quelques belles tentatives, la voici donc à 27 ans sur la plus haute, Lidia a conquis le monde. ce dimanche 12 août.

Beau marathon que nous ont offert ces dames ce dernier jour de compétition au Canada. Cela commence fort, la Roumaine Constantina Dita s'emparant de la tête de course assez vite jusqu'au 30e km. Un solide groupe de neuf athlètes, mené par l'Allemande Sonja Krolike, parvient alors à semer la meneuse. A quelques kilomètres de l'arrivée - à laquelle n'accèdera pas la Française Zahia Dahmani, contrainte à l'abandon -, l'affaire tourne au duel. L'échappée est sérieuse et se distinguent donc la future gagnante, Lidia Simon, et sa future dauphine, la Japonaise Reiko Tosa.

L'entrée dans le stade du Commonwealth s'effectue donc en duo, la Roumaine légèrement en tête. Le sprint final s'achève "largement" en faveur de Lidia qui achève la course en 2h26'01 secondes, soit cinq secondes devant Reiko. Cinq secondes en or.

La dernière du maître El-Guerrouj

Dernier 1500 mètres pour Hicham El-Guerrouj avant de s'attaquer au 5000 m et dernier défi cette nuit à Edmonton. Un an après sa désillusion olympique, le Marocain ne veut pas rater sa sortie et fera tout pour décrocher un 3e titre mondial qui lui tend les bras.

"Je veux me faire pardonner et je suis sûr que mon peuple me pardonnera si je gagne". Un peu moins d'un an après sa terrible désillusion olympique, Hicham El-Guerrouj a soif de revanche. Pour son dernier 1500 m de sa saison mais aussi de sa carrière, le Marocain n'entend pas faire les choses à moitié.

Plus motivé que jamais, l'élève de Abdelkader Kada ne veut pas rater sa sortie et montrer qu'il n'a rien perdu de son talent. "Beaucoup de gens m'ont critiqué après Sydney, c'est pourquoi je veux défendre mon statut et mon image", avoue le recordman du monde du 1500 m, du mile et du 2000 m. "La saison dernière, ma motivation était un peu épuisée, c'est dommage. Cette année, j'ai préféré me ménager et ne disputer que quatre courses avant Edmonton pour arriver en forme".

En l'absence du Kenyan Noah Ngeny, son tombeur à Sydney, et de l'Algérien Ali Saidi-Sief, il fait figure de grandissime favori pour la finale des Championnats du monde. Avec en point de mire un troisième titre mondial, ce qui lui permettrait ainsi de rejoindre l'Algérien Nourredine Morceli, avant de passer au 5000 m. "Je n'ai peur de personne", a-t-il l'habitude de répéter assez justement. On ne voit pas en effet qui pourrait le priver d'un nouveau sacre dimanche soir sur la piste d'Edmonton.

A l'image de Mehdi Baala, tous ses concurrents ne se font guère d'illusions sur une éventuelle victoire. "Je pense qu'il va être très fort et certainement très aidé par les deux autres Marocains Adil Kaouch et Abdelkader Hachlaf", avoue le Français, quatrième à Sydney et impressionnant depuis l'ouverture des Mondiaux. "Avec lui, le point positif est que nous savons comment cela va se passer. Mais, le point négatif, c'est que nous savons que la finale va aller vite, très vite. Je pense qu'il a dans l'idée de battre le record du monde." Un avis que partage le champion de France de la discipline Driss Maazouzi. "On est huit en finale pour deux places sur le podium, tout est possible... derrière Hicham."

Enfin ! Le relais 4x100 féminin a libéré l'équipe de France samedi en décrochant le bronze derrière les Américaines et les Allemandes. Il aura donc fallu attendre l'avant-dernière journée pour voir les Bleus monter sur le podium. Pourtant privées de Christine Arron, les quatre Françaises Sylviane Félix, Frédérique Bangué, Muriel Hurtis et Odiah Sidibé, sauvent une nouvelle fois l'honneur.

Après l'argent en 1999 et le bronze en 1997, c'est donc la troisième médaille consécutive du 4x100. Une performance impressionnante en ces temps de disette. "Nous sommes ravies de cette médaille après avoir manqué le podium de Sydney. C'est la première médaille française à Edmonton et nous en sommes fières" avouait Bangué, championne de France du 100 m. Une satisfaction partagée, on le comprend, par le directeur technique national Robert Poirier qui se voyait déjà revenir bredouille d'Edmonton. "Il ne pouvait pas y avoir de plus belle médaille qu'une médaille remportée par un relais. Cette médaille est un symbole", lance-t-il plus que soulagé.

Les filles de Philippe Leroux auraient même pu viser plus haut sans quelques cafouillages à l'image du passage de relais entre Bangué et Hurtis. Pas de regret à avoir cependant tant les Américaines ont été impressionnantes sur la piste du stade Commonwealth. "Nous voulions cette médaille très fort" raconte Marion Jones, déjà sacrée vendredi sur 200 m. "Notre dernière victoire remonte à 1997. Nous avons lutté dur pour gagner. Je pense que c'est une combinaison d'expérience et de jeunesse qui a gagné". Un mélange que les Françaises sont, elles aussi, en train de mettre en place. Et ça paye !

Olga Yegorova en larmes sur la piste du stade Commonwealth. A voir son visage et celui des spectateurs canadiens, on ressent de suite le malaise qui règne aux Championnats du monde. Accusée d'avoir pris de l'EPO puis blanchie par l'IAAF, la Russe, déjà sacrée cet hiver en salle à Lisbonne, s'est imposée cette nuit dans le 5000 m. Un scandale que n'a visiblement pas apprécié le public qui a privé la gagnante d'un tour d'honneur et qui n'a eu de cesse de la siffler. Et on ne va pas s'en plaindre !

Une colère bien légitime qui n'avait pas l'air de pertuber plus que cela la nouvelle championne du monde. "Toute la controverse ne m'a pas trop affectée", racontait-elle. "Quand j'ai appris le problème de Paris, j'ai pensé qu'il s'agissait d'une erreur. Ce qui s'est avéré vrai. Le plus important pour moi, c'est d'être heureuse de ce que j'ai accompli."

Un bonheur qu'elle doit être la seule à ressentir tant ses adversaires n'ont pas apprécié ce succès tronqué. "Pour moi, elle n'est pas championne du monde," a déclaré Szabo, seulement 8e de l'épreuve. "J'ai couru pour montrer que je ne craignais pas les Russes, mais je sais qu'il est impossible de battre des robots. J'aime gagner, mais je sais aussi perdre".

Le mot de la fin revient à Yegorova, étrangement imbattable depuis quelques semaines, elle qui n'avait terminé que 8e des Jeux Olympiques. "Je ne me considère pas comme coupable", a-t-elle répété avant d'ajouter qu'elle était "prête à subir un nouveau contrôle à n'importe quel moment".

Le plus tôt serait le mieux à condition que l'IAAF ne l'annule pas pour vice de forme....

Cette course a failli ne jamais avoir lieu. La faute à Olga Yegorova, contrôlée positive à l'EPO au meeting de Paris Saint-Denis puis blanchie pour vice de forme par l'IAAF. Sa rivale, Gabriela Szabo, déjà sacrée sur 1 500 m, sera elle aussi bel et bien là samedi soir pour disputer la finale du 5 000 m des Championnats du monde. La Roumaine avait pourtant prévenu : 'si Yegorova court, je boycotte la compétition', avant finalement de changer d'avis et de confirmer sa participation. "Beaucoup de gens dans la rue m'ont encouragée à courir en me disant 's'il vous plaît, participer au 5 000 m", raconte Szabo. "Ce n'est que du sport, ce n'est pas une question de vie ou de mort".

Les deux protagonistes se sont déjà retrouvées face à face sur la piste du stade Commonwealth lors des qualifications dans une ambiance des plus électriques. Côte à côte durant une grande partie de la course, elles ne se sont pas quitté du regard avant que la Russe n'accélère dans le dernier tour pour prendre la deuxième position. 'Je voulais montrer que je n'avais pas peur d'elle' avoue Szabo battue cette année par Yegorova en finale du 3 000 m des Championnats du monde en salle et deux fois sur 5 000 m en meeting. Aucune des deux ne s'est pourtant livrée à fond, préférant garder leurs forces pour la finale.

La Roumaine pourra compter cette nuit sur le soutien sans faille de Paula Radcliff, 4e du 10 000 m à Edmonton. La Britannique a d'ores et déjà manifesté sa colère et son indignation face à la présence de Yegorova en brandissant jeudi dans les gradins une pancarte "les tricheurs à l'EPO dehors". Un geste peu apprécié par les organisateurs mais qui a fait au contraire chaud au cœur à Szabo. "Ce qu'a fait Paula est bien, je la soutiens ", a-t-elle lancée plus motivée que jamais à l'idée de battre la Russe. Nous aussi d'ailleurs.

Hanane peut avoir le sourire. Son mari, Mehdi Baala, n'est plus qu'à une course de la consécration. Un an après sa quatrième au place aux Jeux Olympiques, le Strasbourgeois confirme à Edmonton tous les espoirs placés en lui. Le jeune prodige du 1500 mètres s'est facilement qualifié pour la finale au terme d'une course qu'il a parfaitement contrôlée. Resté aux arrières-postes dans les premiers tours de piste, le Français a ensuite répondu aux violentes attaques de ses rivaux. A 700 mètres de l'arrivée, Mehdi prend les choses en main et termine finalement quatrième de sa demi-finale en (3'36''15) dans une course remportée le Kenyan Bernard Lagat (3'35''82).

A titre de comparaison, Hicham El Guerrouj s'est lui aussi imposé dans l'autre demi-finale dans un chrono beaucoup moins rapide, en 3'39''54. De quoi donner à Baala et à toute l'équipe de France des espoirs de médaille dans une course qui s'annonce très indécise. "J'ai été à deux doigts de la chute, et je me suis fait très peur" avoue Mehdi. "Je pense que la finale se jouera comme un meeting. Et elle sera plus ouverte et bien plus difficile que celle de Sydney". Une difficulté qui n'a pas l'air de l'inquiéter : "je vais profiter de mon jour de repos mais je suis confiant", lançait-il tel un vieux briscard, lui qui n'aura que 23 ans le 17 août prochain.

Neuf ans de plus au compteur pour Driss Maazouzi mais la même motivation. Le champion de France a lui aussi décroché son billet pour la finale en prenant la 5e place (3'40''36) dans une course où il ne pas voulu trop se dépenser. Histoire de ne pas faire de la figuration dimanche soir. "Dans deux jours, on remet ça ! Depuis que je cours pour la France, c'est la première fois que je ne suis pas malade sur un gros événement", racontait-il euphorique. "Ce soir (vendredi), j'ai voulu me montrer, prouver que les Français sont là. Je peux vous dire que j'en ai gardé sous le pied".

Tout le monde attendait le couronnement d'Ali Saïdi-Sief sur 5000 m après sa médaille d'argent obtenue l'an dernier à Sydney. Annoncé comme l'un des futurs grands du 1500 mètres, l'Algérien avait à coeur de décrocher son premier titre mondial sur la piste d'Edmonton.

C'était sans compter sur l'armada kenyanne et ses trois représentants qui ont remis en cause les espoirs de Saïdi-Sief. Richard Limo décroche le pactole du haut de ses 20 ans grâce à une magnifique accélération à 150m de l'arrivée qui lui a permis de dépasser l'Algérien et de s'imposer en 13'00''77. Une véritable course d'équipe mûrement réfléchie comme le raconte Limo. "En arrivant au Canada, nous nous sommes dit qu'il était temps pour les Kenyans de regagner des courses" dit-il. "Nous nous sommes donc concerter pour savoir comment la course allait être gagnée. A Sydney je n'étais pas bien, mais maintenant je veux montrer à la face du monde que le Kenya est de retour !"

Une joie bien légitime qui contrastait singulièrement avec le tristesse qui se lisait sur le visage d'Ali Saïdi-Sief, deuxième à 1''39 du Kenyan. "Je suis venu pour l'or et j'ai tout fait pour l'obtenir" avoue-t-il. "J'ai échoué, mais malgré cela je suis satisfait de la médaille d'argent. La course était difficile parce qu'il y avait trois Kenyans et que j'étais le seul Algérien. Ce qui est important maintenant, c'est de retenir les leçons et rebondir en pensant à Paris-2003." Il n'aura alors que 25 ans.

Résultats du 5000 m messieurs

Voici les résultats de la finale du 5000 m messieurs des Championnats du monde d'Edmonton. Une course remportée par le Kenyan Richard Limo devant l'Algérien Ali Saidi-Sief.

1. Richard Limo (KEN) 13:00.77
2. Ali Saidi-Sief (ALG) 13:02.16
3. Million Wolde (ETH) 13:03.47
4. John Kibowen (KEN) 13:05.20
5. Alberto Garcia (ESP) 13:05.60
6. Sammy Kipketer (KEN) 13:08.46
7. Abiyote Abate (ETH) 13:14.07
8. Hailu Mekonnen (ETH) 13:20.24
9. Marius Bakken (NOR) 13:22.07
10. Adam Goucher (USA) 13:24.00
11. Driss El Himer (FRA) 13:28.14
12. Mohammed Amyn (MAR) 13:28.90
13. Mohamed Saïd El Wardi (MAR) 13:43.40
14. Isaac Viciosa (ESP) 14:01.32
. Ismaïl Sghyr (FRA) DQ

la France pose réclamation pour Sghyr -

Jones renoue avec la victoire

Quatre jours après avoir été battue sur 100 mètres, Marion Jones a pris sa revanche en remportant pour la première fois le titre mondial sur 200 mètres. Une première obtenue en 22''39 devant la Bahamienne Debbie Ferguson (22''52) et l'Américaine Kelli White (22''56).

Il y a des victoires qui comptent plus que d'autres et nul doute que le succès de Marion Jones cette nuit à Edmonton en fait partie. Quatre jours après avoir été battue par Pintusevich sur 100 mètres, la triple championne olympique a remis les choses au point en décrochant pour la première fois le titre mondial du 200 m. Une première qui doit faire d'autant plus plaisir à l'Américaine qu'elle intervient deux ans après sa blessure aux Mondiaux de Séville.

Deux motifs de vengeance donc que Jones n'a pas laissé passer. "J'avais quelque chose à prouver aujourd'hui" avouait-elle après la course. "J'aime franchir la ligne en première position et c'était important que je le fasse aujourd'hui et que je prouve que je peux encore gagner". Pari gagné puisque "Little Marion" s'impose, dans la douleur certes, mais l'essentiel n'était sans doute pas là. Jones termine en 22''39 devant la Bahamienne Debbie Ferguson (22''52) et l'Américaine Kelli White (22''56). "C'est vrai que je ne suis pas allée très vite" reconnaissait-elle avec le sourire, consciente d'avoir pris un départ relativement moyen, mais "une victoire est une victoire".

Une victoire qui a visiblement convaincu les 45 000 spectateurs du stade Commonwealth qui ont réservé une "standing ovation" à la gagnante du jour. De quoi redonner le sourire et de la confiance à Marion Jones avant de s'attaquer à un nouveau défi : le relais 4x100. "J'étais venue à Edmonton pour décrocher trois médailles d'or (100, 200, relais)" dit-elle "j'ai échoué mais je vais tout faire pour gagner avec mes coéquipières du 4x100 m".

La France vient de perdre l'un de ses grands champions de demi-fond. Finaliste des Jeux Olympiques de 1968 à Mexico, Jacky Boxberger était certainement l'un des coureurs les plus doués que le demi-fond français ait connu. Il avait d'ailleurs surpris tous les observateurs en glanant une 6e place à Mexico sur un terrain en altitude qui n'aurait pas dû convenir à un coureur aussi puissant que lui. Il avait alors 19 ans et ses compères de l'équipe de France se nommaient Guy Drut (110m haies), François Tracanelli (perche) et Jacques Accambray (marteau).

La délégation française d'athlétisme qui achève péniblement les Mondiaux d'Edmonton aura certainement un sentiment trés ému à l'heure d'apprendre la terrible nouvelle, et notamment, les successeurs de Boxberger sur le 1500m, Driss Maazouzi, Mehdi Baala, Saïd Chebili, qui, ironie du sort, disputent cette nuit leur série du 1500m.

Les circonstances de la mort du coureur sochalien sont assez floues : il semblerait que Jacky Boxberger, en plein safari kenyan dans le parc national de Tsavo, a tenté de s'approcher à pied d'un éléphant mâle, ce dernier ayant chargé le champion puis l'aurait piétiné.

M.Kirkland,, vice-président de la Fédération kenyane du Tourisme a laconiquement déclaré : "Il pique-niquait et les clients du safari avaient reçu toutes les informations sur les dangers des animaux sauvages". Jacky Boxberger se serait apparement éloigné du groupe. Une terrible disparition d'autant que le champion était accompagné de sa femme et de sa fille dans ce safari.

Champion de France de cross (1976, 1983)
Champion de France du 1500 m (1974), du 5000 m (1977, 1982) et du 10.000 m (1977)
Record de France du 5000 m (13:23.6 en 1977) et meilleur performance française du marathon (2 h 10:49. en 1985)

"J'ai laissé échapper une fois l'or, il n'y a aucune chance que je laisse celle-ci". Quatre jours après sa suprenante défaite sur 100 mètres, après 4 ans d'invincibilité, Marion Jones a l'occasion cette nuit de remettre les choses au point lors de la finale du 200 m. Une revanche sur elle-même après l'un des plus gros coups durs de sa carrière. "La nuit dernière, je me suis assise et j'ai décidé que la page était tournée sur l'issue du 100 m" avouait-elle jeudi.

Deux ans après s'être sérieusement blessée aux Championnats du monde de Séville, Jones ne veut pas laisser passer sa chance, pas cette fois. En l'absence de sa compatriote, la tenante du titre, Inger Miller et de Zhana Pintusevich, la triple championne olympique fait plus que jamais figure de favorite. Un statut habituel pour l'Américaine, très en verve lors des qualifications et des demi-finales (22''70 et 22''40). "J'ai fait exactement ce que mon entraîneur m'avait conseillé" explique-t-elle "prendre la tête et couper dans les derniers 50 mètres".

Une méthode visiblement très efficace à voir les écarts creusés avec ses adversaires. Seule la Bahamienne Debbie Ferguson a fait mieux en remportant sa série en 22"39, soit un centième de mieux que "Little Marion". Pas de quoi s'inquiéter cependant pour Jones qui devrait aller bien plus vite en finale. Une finale qu'elle se voit déjà remporter, histoire de ne pas avoir de nouveaux regrets. "Comme sprinteuse, je continue d'apprendre" dit-elle avec le sourire. "Je pense que je vais améliorer mes chronos. Je suis encore jeune et le monde entier est devant moi".

Le pari était osé et augurait d'un final magnifique. Haïlé Gebreselassié, champion du monde en titre, souverain incontesté de la discipline depuis 93 était venu à Edmonton disputer son dernier 10 000 mètres avant de se consacrer exclusivement au marathon.

Blessé au pied à l'issue des JO de Sydney, absent des pistes depuis le début de l'année, le roi "Gebré" voulait offrir à ses admirateurs un dernier tour de piste triomphal avant de tirer définitivement sa révérence. Mais le coup d'éclat n'aura pas lieu. Surpris par "une course compliquée" qui alterne "des tours lents puis rapides" le petit homme vert se laissera déborder par des Kamathi et Mezgebu mordants dans les 300 derniers mètres.

"Je croyais que n'importe quel genre de course me conviendrait mais il faut croire que j'avais tort" expliquait Gebreselassié qui avouait, toujours souriant "Oh non, je ne suis pas déçu ! Jusqu'au dernier tour, j'étais confiant. Les Kenyans m'ont surpris, je ne les attendais pas à ce niveau. Je me sentais bien, j'avais fait de bons entraînements même si je n'avais pas disputé une seule course cette année".

Pas de quintuplé donc pour l'Ethiopien qui ajoutait, en aparté, "laisser tomber le 10.000 m après avoir perdu n'est pas une bonne chose. Je crois donc que je vais continuer encore". Pour notre plus grand plaisir, encore !

Si comme à l'accoutumée c'est un Kenyan qui s'impose en finale du 3000 steeple, en l'occurrence Reuben Kosgeï, ce qui l'est moins en revanche c'est que la deuxième place ne soit pas l'apanage d'un autre natif du Kenya. Le Marocain Ali Ezzine deuxième, c'est la première fois depuis 91 que l'on n'assiste pas à un doublé.

Un épilogue surprenant qu'Ezzine lui-même, médaillé de bronze à Séville, peine à réaliser. " "Le steeple a toujours été une épreuve kenyane et pour quelqu'un qui vient d'un autre pays, c'est presque un miracle de faire deuxième" ajoutant, "Cette médaille est l'accomplissement de ma carrière".

Edmonton ou la fin de la suprématie kenyane ? Pas réellement, ces Mondiaux marquent plus vraisemblablement une approche de course différente comme l'explique Kosgeï, nouveau tenant du titre : "Nous (les Kenyans), avons tous couru en 8 min 08 cette année, alors nous courions tous pour la victoire. Il ne pouvait pas y avoir d'arrangements entre nous, je ne me serai pas laissé battre par mes compatriotes."

Avec un temps de 8'15''16, Kosgeï, champion olympique, remporte donc le titre devançant de plus d'une seconde Ezzine (8'16''21) et son compatriote Bernard Barmasai (8'16''59), détenteur du record du monde (7'55''72) battu au sprint par le Marocain.

Finaliste à Séville en 99, le Français Bob Tahri termine à la cinquième place avec un chrono de 8'19 sec''56, tandis que Gaël Pencréach, autre tricolore en lice, termine à la 15e et dernière place (8'41''51).

Le roi Gebre déchu

Grand favori du 10 000 mètres, discipline sur laquelle il règne depuis 93, date de son premier titre mondial, Gebreselassié, blessé à la voûte plantaire après les JO de Sydney, n'a pas su asseoir une nouvelle fois sa domination. Debordé par Kamathi dans les derniers mètres de course l'Ethiopien perd un titre qui était sien depuis 8 ans.

Edmonton ne nous aura pas donné l'occasion de nous réjouir, une fois de plus, de la consécration de Haïlé Gebreselassié sur 10 000 mètres, la cinquième consécutive. "Gebre", opéré de la voûte plantaire après les Jeux Olympiques de Sydney a remis sa couronne et cedé place, malgré lui, à Charles Kamathi, nouveau souverain.

Et pourtant. Rien ne laissait prévoir un pareil dénouement. Gebreselassié qui n'avait pas disputé une seule course cette année, s'était présenté sur la ligne de départ confiant, expliquant enthousiaste qu'il "n'avait jamais vu le Canada" et que "c'est pour toutes ces choses, l'entraînement, rencontrer beaucoup de gens dans tous les endroits du monde, que j'aime l'athlétisme et que j'aime courir". Solidement ancré à la deuxième place dans les premiers kilomètres de course, sa position de prédilection, on attendait de l'Ethiopien, comme à l'accoutumée, une accélération dans les derniers tour de piste pour un nouveau finish triomphal.

Il n'en sera rien. Dans les derniers 1500 mètres restant, Charles Kamathi lance une première offensive. Gebreselassie suit toujours. 800 mètres. Huit athlètes restent en lice pour le titre de champion du monde, 7 contre 1. 200 mètres plus loin Paul Kosgei s'élance. Gebreselassié relance. Toujours deuxième à 300 mètres de l'arrivée, le double champion olympique avance à grandes foulées vers son 5e titre.

Puis Kamathi accélère de nouveau, débordant Gebre qui doit également faire face à la montée en puissance de Mezgebu. Kamathi passe la ligne d'arrivée en tête et devient champion du monde avec un temps de 27'53''25. Il est suivi de Mezgebu, 27'53''97 et de Gebreselassié qui parvient à conserver la troisième place (27'54''41).

Szabo courra le 5000 m

La Roumaine Gabriela Szabo, championne du monde du 1500 m, a finalement décidé de courir le 5000 m des Mondiaux d'Edmonton, jeudi. Elle avait d'abord menacé de boycotter l'épreuve en raison de la présence de la Russe Olga Yegorova, dopée à l'EPO.

"Après le 1500 m, j'ai parlé avec mon entraîneur et mon manageur et nous avons décidé qu'il était préférable de courir", a déclaré Szabo dans un communiqué.

La Roumaine est scandalisée que la Russe Olga Yegorova, pourtant dopée à l'EPO, soit autorisée par la Fédération internationale (IAAF) à disputer l'épreuve. Yagorova a subi un contrôle positif le 6 juillet, à Paris, mais pourrait attaquer en justice l'IAAF en cas de suspension car la procédure française n'a pas respecté les règlements de l'IAAF.

Yegorova a obtenu des résultats surprenants, et tardifs, cette saison. Elle est ainsi devenue championne du monde en salle du 3000 m en mars, devant Szabo, et a dominé la Roumaine à plusieurs reprises sur 5000 m en plein air.

Douze mois. Douze mois que Haile Gebreselassie n'avait pas disputé le moindre 10 000 mètres, une éternité durant laquelle l'Ethiopien a vécu des moments terribles. Une opération au pied droit puis une convalescence à n'en plus finir très mal tombée à l'approche des Championnats du monde. "Cela m'a au moins reposé", a-t-il avoué, un peu fataliste, à son arrivée au Canada. Déterminé et confiant, il avoue être en forme et réaliser des chronos aussi performants qu'auparavant, "sous les 29 minutes bien sûr" raconte-t-il un peu mystérieux.

Depuis son sacre à Sydney, "Gebre" n'a eu qu'une idée en tête : revenir plus fort et monter à nouveau sur le podium pour y décrocher son cinquième titre mondial. Un exploit unique qui force le respect s'il en était besoin. A son actif pas moins de 15 records du monde et des courses d'anthologie qui lui ont valu d'entrer dans le cercle des légendes vivantes de l'athlétisme.

Dernier pari en date pour Haile Gebreselassie : un dernier 10 000 mètres, et pourquoi pas un nouveau record, avant de passer au marathon où il retrouvera son rival de toujours, le Kenyan Paul Tergat. A moins qu'il ne décide de continuer sur les deux distances comme il l'a laissé entendre il y a quelques jours. "J'ai déjà orienté certains de mes entraînements vers cette distance" dit-il. "Mais je pense que je peux courir le marathon et le 10.000 m, je sais que cela peut sembler difficile mais j'y crois".

"Je suis simplement heureuse" déclarait Gabriela Szabo à l'issue du 1500 mètres dames. "Je ne partais pas favorite et j'ai quand même réussi à remporter la course grâce à un un finish au sprint. C'est ma première victoire dans un grand Championnat".

Moitié de mission parfaitement accomplie donc pour la Roumaine qui réserve cependant sa réponse pour ce qui est de sa participation éventuelle au 5 000 mètres. "Je verrai" explique-t-elle. "Je vais rentrer à l'hôtel et je prendrai ma décision mercredi" avant d'ajouter, "ce n'est que du sport, ce n'est pas une question de vie ou de mort."

Revoltée par la décision de la Fédération Internationale de ne pas poursuivre plus avant "l'affaire" Yegorova, Szabo avait en effet menacé de se retirer de la compétition séance tenante si, comme annoncé, la Russe était autorisée à participer. Une éventualité scandaleuse de l'avis de Szabo révoltée que la championne du monde en salle sur 5000 m, première athlète contrôlée positive à l'EPO, ait été blanchie par l'IAAF moins d'un mois avant que les Mondiaux d'Edmonton ne débutent. Profitant d'une faille dans la procédure, arguant de problèmes d'ordre technique Yegorova, un temps suspendu, avait pu être "repêchée", obtenant de fait le droit de se rendre à Edmonton.

Triplé éthiopien sur 10 000 mètres

Derartu Tulu remporte l'or à l'issue du 10 000 mètres qui se courrait cette nuit à Edmonton. L'Ethiopienne succède à Gete Wami, l'une de ses compatriote, 3e derrière une autre native éthiopienne Berhane Adere.

Triplé éthiopien sur 10 000 mètres à Edmonton ! Longtemps mené par la Française Yamna Belkacem, le 10 000 mètres dames qui se courrait cette nuit à Edmonton n'a réellement changé de configuration qu'après 6 kilomètres de course. C'est Berhane Adere qui lancera la première réelle offensive imprimant à une course jusqu'ici plutôt lente, un nouvel élan. 7e kilomètre. L'Ethiopienne prend la tête, bientôt relayée par la Britannique Paula Radcliffe. Rattrapée par ses compatriotes Derartu Tulu et Gete Wami, le trio africain s'empare des commandes lors du dernier tour de piste.
C'est finalement la double championne olympique Tulu qui, en 31'48''81 franchira la première la ligne d'arrivée. Adere terminera à la deuxième place (31'48''85) et Wami, championne du monde ne titre, à la troisième (31'49''91), résistant tant bien que mal aux derniers assauts d'une Radcliffle mordante.

"Nous avons pu faire le triplé parce que la course était lente" expliquait Tulu qui se prépare à courir le marathon l'an prochain. "Je savais que ma vitesse était bonne. J'ai été un peu surprise de la tactique de Paula Radcliffe: accélérer le pas si tard n'était pas une bonne décision". Quant à la courageuse Yamna Belkacem, elle termine à la huitième place avec un temps de 32'09''21.

Bucher évidemment

Grand favori de l'épreuve de 800 mètres qui se courrait cette nuit à Edmonton, Bucher n'a pas failli. Incontournable cette saison, le Suisse empoche le titre de champion du Monde avec un temps de 1'43''70.

André Bucher confirme et signe. Auteur d'un début de saison remarquable, le Suisse repartira d'Edmonton avec le titre de champion du monde du 800 m en poche. Grand favori de l'épreuve, le vice-champion du monde en salle a offert au public du Commonwealth Stadium une course maîtrisée de bout en bout.

Sûr de lieu, confiant et serein, c'est un Bucher conquérant qui se présente sur la ligne de départ. Posé et réfléchi, le Suisse ne doute pas. Kipketer forfait pour blessure, rien ne devrait à priori se mettre en travers de sa route. Coup d'envoi. William Yiampoy mène le jeu. 650 mètres plus loin, dernier virage, le Kenyan est rattrapé. Bucher prend la tête de la course et ne laissera plus des lors aucune chance à ses adversaires. 1'43''70, Bucher, détenteur du meilleur chrono de la saison avec 1'42''90, franchit la ligne d'arrivée avec 5 mètres d'avance sur son dauphin, un Kenyan également, Wilfred Bungei (1'44''55), médaillé d'argent aux Championnats du Monde juniors. Le Polonais Pawel Szapiewski, vainqueur de la Coupe d'Europe et du 1500 m des Jeux de la Francophonie, vient compléter le podium (1'44''63).

Nils Schumann quant à lui n'a pas été en mesure de surprendre. Longtemps avant-dernier, l'Allemand parvient cependant à prendre la cinquième place (1'45''00).

Alors qu'il s'apprête à fêter comme il se doit, dignement en somme, son quart de siècle, le Suisse André Bucher n'en finit plus de faire parler de lui. Invaincu depuis le début de la saison, plus que brillant en Golden League, ce natif de Neudorf endossera cette nuit le statut de favori dans l'épreuve de 800 mètres au départ de laquelle il s'alignera.

"Je suis actuellement en pleine confiance" confirmait-il à ce propos, arguant qu'il se sentait "capable de relever n'importe quel défi, de s'adapter à n'importe quel rythme de course". Et son début de parcours canadien semble aller, une fois de plus, en ce sens. Premier de sa série lors des qualifications avec un temps de 1'45''49, Bucher rempile et termine brillamment les demi-finales en 1'44''47.

Une performance loin d'égaler son record de Suisse, 1'42''90, mais qui fait de lui l'homme à battre. Car en l'absence du recordman du monde, le Danois Kipketer, blessé, et du champion du monde en salle, le Russe Yuriy Borzakvskiy, trop "tendre" pour Edmonton, quel autre concurrent pourrait venir à bout de Bucher ? L'Allemand Nils Schumann, peut-être, apparemment bien remis d'une déchirure musculaire contractée en juin et pourtant fort handicapante. Schumann, parti en outsider à Sydney, revenu tout auréolé d'un titre olympique que personne n'aurait osé lui prédire. Schumann, un brin dilettante mais toujours motivé qui répète à l'envie qu'il entame ces Mondiaux après une préparation amputée, faute de temps, faute de chance.

Alors Bucher tempère. "C'est vrai que je n'ai pas perdu une seule course mais les Mondiaux sont totalement différents" modère-t-il. "Une fois en finale, tout peut arriver. Il y a six ou sept garçons capables de courir aussi vite que moi".

Six ans ce sont écoulés depuis Goteborg, six longues années pendant lesquelles Jonathan Edwards nourrissait un rêve, reconquérir son titre de champion du monde, celui-là même qui lui était revenu en 95 après un saut fantastique à 18.29 mètres, la meilleure performance mondiale de tous les temps.

Oubliées sa 2e place à Athènes, passée sa 3e place à Séville, c'est un Edwards conquérant, revigoré par un titre olympique décroché à Sydney qui abordait cette nuit la finale du triple saut.
Confiant, serein, le Britannique, 35 ans, a enfin renoué avec la victoire. Son dernier saut à 17,92 mètres lui permet de réendosser la panoplie de champion du monde arborant de surcroît avec fierté la "quincaillerie" qui sied à ce genre de fonction, la médaille d'or !

Meilleur performer de l'année, Edwards s'impose et laisse avec soulagement la 2e place revenir à l'un de ses principal concurrent, le Suédois Christian Olsson, auteur d'un honorable 17,47 mètres. Le Russe Igor Spasovkhodski, 17,43 mètres, vient compléter le podium.

Le duel était inévitable, la rencontre était belle. Stacy Dragila/Svetlana Feofanova. L'Américaine championne du monde contre la Russe championne d'Europe.

Et si l'issue du concours penchait inévitablement du côté de l'indétrônable Dragila, sa contre-performance lors des Mondiaux Indoor de Lisbonne en juillet dernier laissait entrevoir à la jeune russe de 21 ans quelque espoir, sinon devictoire, du moins rester au contact le plus longtemps possible.

4.65 m. La championne olympique, 30 ans, franchit la barre après deux tentatives infructueuses. Dernier essai pour Feofanova, la Russe reste en lice pour la médaille d'or. 4.70 m, 4.75 m, les deux protagonistes franchissent sans encombres des hauteurs où jusqu'ici, seule Dragila est parvenue à évoluer. Nouveau record d'Europe pour Svetlana qui améliore de 5 centimètres une marque qu'elle avait établi en juillet dernier lors des Championnats de Russie.

Feofanova et Dragila ne sont qu'à 6 centimètres du record du monde. 4.82 m. Dragila ne parviendra pas à battre son propre record du monde (4.81 m), Feofanova n'ira pas plus loin. Dragila est déclarée vainqueur au nombre d'essais du concours de perche et remporte la médaille d'or, Feofanova décroche l'argent. Les 4.55 m de la Polonaise Monika Pyrek lui permettent d'empocher le bronze.

Le stadium Commonwealth raisonne des clameurs mêlées du public. En contrebas Zhanna Pintusevich, en larmes, se love sur la piste. Une scène déjà vue, un instant déjà vécu qui nous ramène près de 4 ans en arrière, à Athènes.

Pintusevich s'alignait au départ du 100 mètres. Favorite incontestable de la discipline, le coup d'envoi n'est pas encore donné que la victoire lui est, de l'avis de tous, déjà acquise. Pintusevich s'élance. La ligne d'arrivée franchie, l'Ukrainienne lève les bras au ciel, triomphale, et entame un tour de piste acclamée par la foule. Des effusions de joies auxquelles la voix du speaker mettra fin quelques secondes plus tard. Pintusevich n'a pas gagné. Une jeune américaine est déclarée championne du monde. Son nom, Marion Jones. Pintusevich s'effondre.

2001, Edmonton. Même distance, mêmes protagonistes, même scène de fin. Seule différence, les larmes de Pintusevich. Exit les pleurs de déception, Pintusevich laisse éclater son bonheur.

Et pourtant ! Ultra motivée, Jones s'était jurée que ses 3e Mondiaux seraient pour elle l'occasion de remporter, pour la 3e fois consécutive, un titre de championne du monde que personne n'aurait eu l'impudence de lui contester. Un seul détail reste pour elle à régler, le départ, seul réel point faible de l'Américaine. Jones pêche encore en début de parcours et sa course, elle le sait, se jouera dans les 30 premiers mètres. La suite le prouvera. Mieux partie, plus puissante c'est Pintusevich qui dominera le 100 mètres de bout en bout, devançant l'Américaine de 3 centièmes.

10''82. Pintusevich l'emporte et met fin à la suprématie Jones, 42 victoires consécutives lors d'une finale de 100 mètres, une invincibilité qui dure depuis 97. Et si la double championne du monde avouait qu'il était "important pour elle de conserver son titre au 100 mètres", elle admettait qu'il l'était plus encore "de repartir avec le titre en 200 mètres". Gageons que, la déception passée, l'étoile Jones nous gratifiera une fois de plus d'une nouvelle course fabuleuse.

Athlétisme, Sghyr 'au service d'El Himer'

Athlétisme, Sghyr rejoint El Himer en finale du 5000

Athlétisme, El Himer qualifié

'En commun accord avec Stéphane, nous avons décidé de ne pas l'engager sur l'épreuve du 400 mètres haies. Par contre, sa réponse reste réservée pour le relais 4 x 400'. L'annonce faite par Robert Poirier, Directeur Technique National a fait l'effet d'une bombe ! Stéphane Diagana, forfait sur blessure aux Jeux olympiques de Sydney, ne participera pas non plus aux Mondiaux d'Edmonton pour une raison similaire.

"J'ai préféré prendre cette décision avec lui pour préserver les chances du relais 4 x 400 m le weeke nd prochain, mais aussi et surtout son avenir de compétiteur" surenchérissait un Poirier dépité.

Champion du monde de la distance en 97, le Français victime d'une entorse en juillet dernier et dont la cheville est toujours douloureuse, après un ultime test a finalement jugé préférable de ne pas défendre son titre. Une décision brutale qui, après la défection d'Eunice Barber, ôte à la France sa plus belle chance de médaille.

A maintenant 35 ans, Jonathan Edwards n'a qu'une idée en tête, reconquérir le titre mondial de triple saut, celui-là même qui lui était échu en 95 à Goteborg avec un triple saut d'anthologie, 18.29 mètres, meilleure performance mondiale de tous les temps.

Motivé, confiant, stimulé par l'exemple de son compatriote Colin Jackson qui, après sa victoire en 110 mètres haies à Stuttgart en 93 était parvenu à réitérer son exploit à Seville, Edwards est prêt. Oubliés Athènes en 97, aux oubliettes Seville, le champion olympique, très en forme, aborde ces nouveaux Mondiaux avec sérénité. Et le prouve ! En plein doute après 2 essais infructueux lors des qualifications, le Britannique remporte finalement sa série avec un 17.46 mètres riche de promesses.

La confiance retrouvée, reste à Edwards à faire face de belle manière à des adversaires motivés et coriaces. Yoelbi Quesada et Charles Friedek absents, restent deux obstacles de taille : l'Italien Paulo Camossi et le Suédois Christian Ollson. Sérieux concurrent avec 17.34 mètres - 1 mètre de moins qu'Edwards au meilleur de sa forme - Camossi, détenteur du titre mondial en indoor, mordant, répète à l'envie qu'Edmonton sera pour lui l'occasion de faire oublier sa 5e place lors des Mondiaux de 99. Quant au jeune Ollson, 21 ans, grand admirateur d'Edwards, recordman de Suède, il est le seul à avoir battu son idole cette année lors du meeting d'Helsinki...

''Je suis venue pour l'or, et je peux le faire''. Heike Drechsler avait été claire avant d'entamer les Championnats du monde. A 36 ans, l'Allemande caressait un rêve fou : décrocher un nouveau titre mondial, le 3e, 18 ans après son les premiers Championnats du monde d'Helsinki. Un dernier pari, pensait-on, avant de mettre un terme à sa carrière.

Le physique n'a malheureusement pas suivi et Drechsler a dû abandonner lors des qualifications après avoir réalisé un modeste 4,45 mètres à son deuxième essai. ''J'ai essayé, mais ça ne servait à rien puisque rien ne marchait" dit-elle. "C'est frustrant, parce que j'étais en forme. Pendant l'échauffement, j'ai sauté, il y avait un trou dans le sable, et j'ai eu mal".

Un coup dur qui a paradoxalement motivé la championne olympique en titre. "Ce n'est pas la fin, je dois désormais penser aux prochains Championnats du monde de Paris 2003". Drechsler aura alors...38 ans !

Athlétisme, Saidi-Sief choisit le 5000 m

Trois faux départs et une douleur à la cuisse n'ont pas suffi à calmer les ardeurs de Maurice Greene. "Je veux que l'on me considère comme le plus grand sprinteur de tous les temps" ne cessait-il de répéter depuis son arrivée au Canada. Opération presque réussie pour le sprinteur de Kansas City qui décroche à Edmonton son troisième titre mondial, un an après sa consécration olympique. Un exploit historique qui lui permet d'égaler un certain Carl Lewis, victorieux en 1983, 1987 et 1991 à Tokyo où il avait établi un record du monde.

La victoire a pourtant été longue à se dessiner pour l'élève de John Smith. Après un bon départ, Greene est tout près de se faire rattraper sur la fin par son compatriote Tim Montgomery, auteur de la meilleure performance mondiale de l'année à Oslo (9"84). La faute, comme depuis plusieurs semaines d'ailleurs, à une blessure. "Dans les 15 derniers mètres, j'ai ressenti presque coup sur coup une douleur sur le devant puis sur l'arrière de la cuisse mais je me suis dit que rien ne m'arrêterais", avoue celui qui était arrivé au Canada avec une tendinite au genou.

Un handicap de plus pour "Mo" qui avait de toute façon trop envie de gagner pour craquer si près du but. "Il faudrait pour cela que je sois mort pour m'arrêter dans une telle course ! Je pense que j'aurais couru en 9"77 mais ce n'est là que spéculation", ajoute-t-il vêtu d'un drapeau américain avant d'annoncer qu'il tirait un trait sur le 200 m. Une image forte qui restera sans doute gravée dans les annales de l'athlétisme.

Athlétisme, Greene jette l'éponge

Après les Jeux Olympiques, Edmonton n'aura pas le plaisir de vous voir à l'oeuvre sur 400 mètres haies...
"Il n'y avait rien à faire. C'est un problème non identifié. La douleur se calme généralement après 3/4 jours de repos, mais ce n'est pas un problème classique d'inflammation. Je me sens bien au début des échauffements mais après ça s'aggrave. Je ne pouvais plus pousser sur mes appuis, il était donc impensable que je m'aligne".

Un manque de chance qui semble vous poursuivre...
"Je ne vais pas le supporter longtemps. J'avais prévu de concourir en 2001 et 2002 mais je m'écarte de plus en plus de 2003. Tout ça représente beaucoup d'investissements, beaucoup de temps et le moindre problème à des conséquences chaque fois plus importantes. Je participerai donc aux Championnats d'Europe l'an prochain mais ce sera la dernière année".

Les victoires de El himer et Sghyr qualifiés pour le 5 000 mètres doivent vous redonner un peu de baume au coeur ?
"En tant que capitaine de l'équipe de France, je vais essayer de les aider autant que possible. Lorsque la santé va, il faut y aller pour ne rien regretter. Il ont à la fois l'envie et les moyens de bien faire. Je leur souhaite de réussir, ils ont travaillé dur pour cela".

Athlétisme, forfait de Mérah-Benida

"Je veux que l'on me considère comme le plus grand sprinteur de tous les temps". Maurice Greene, surnommé le "Pitbull", ne fait jamais dans la dentelle. Un homme pressé toujours en quête de la course parfaite et de la victoire. Et ce n'est pas à quelques heures de son plus grand rendez-vous de la saison que le champion olympique et double champion du monde va changer sa manière de faire.

Brillant vainqueur de sa série samedi (9"88 malgré le vent), l'Américain entend bien conserver sa suprématie sur le sprint. Ce n'est pourtant pas la faute de ses concurrents qui se rapprochent dangereusement de lui. A l'image de Tim Montgomery, auteur de la meilleure performance mondiale à Olslo (9"84), tous rêvent de déposséder Greene de sa couronne. "Ce sera plus grand que Carl Lewis et Ben Johnson" lance, un peu vite, le champion des Etats-Unis. "Honnêtement, je sais que je vais battre Maurice. Je me sens sur le toit du monde".

Des déclarations tapageuses qui n'ont visiblement pas l'air d'inquiéter Maurice Greene. Sûr de sa force, "Mo" a pourtant tenu à répondre à son compatriote. "Enlevez lui les 2 m de vent par seconde, et vous obtenez, en gros, une course en 9"95, 9"96", avoue-t-il pour calmer un peu les ardeurs de Montgomery. Seul bémol à cette belle confiance affichée : sa tendinite au genou. Et là encore, Greene préfère ne pas s'attarder, pour ne pas donner de faux espoirs à ses rivaux. "J'ai mal lors des deux premières foulées. Après, je ne ressens plus aucune douleur", raconte l'homme le plus rapide de la planète.

Sur la piste d'Edmonton qu'il juge "très rapide", l'élève de John Smith déborde d'ambition. Non content d'un nouveau sacre mondial, Greene tentera également de réaliser la course de sa vie. "Je dois aller vite pour battre mon record du monde (9"79)". Histoire sans doute d'entrer définitivement dans l'histoire de l'athlétisme et de faire oublier un certain Carl Lewis.

Séville, 1999. Marion Jones s'élance à toute vitesse vers un sacre mondial qui lui tend les bras, et d'un seul coup tout s'écroule. L'Américaine s'écroule en demi-finale du 200 m, la main posée sur son dos, le visage meurti par la douleur. La chronique d'une victoire annoncée tourne au cauchemar pour l'épouse de CJ Hunter qui quitte l'Andalousie avec malgré tout une médaille d'or sur 100 m et une de bronze à la longueur.

Deux ans se sont écoulés depuis cet épisode tragique, deux années durant lesquelles "Little Marion" n'a pas perdu son temps. Avec cinq breloques glanées l'an dernier à Sydney, et toujours sans le moindre faux pas sur 100 m (52 succès consécutifs), Jones semble aujourd'hui intouchable. Même ses lacunes dans les starting-blokcs ne semblent pas en mesure de l'inquiéter. "Je suis prête à courir vite", avoue-t-elle depuis son arrivée à Edmonton.

A 25 ans, elle est au sommet de son art, et peu importe si elle est plus attendue que jamais. "J'aime la pression, c'est merveilleux. J'ai toujours bien couru lorsque je n'avais pas le droit à l'erreur. Je n'ai peur de rien cette année, j'ai gagné toutes mes courses et je pense que je vais être encore plus forte aux Championnats du monde". Une ambition partageé par sa partenaire d'entraînement Chandra Sturrup qui n'est autre que sa plus sérieuse rivale. Seule la Bahamienne parait en mesure de profiter d'un "jour sans" de la triple championne olympique. Un jour qui n'est peut-être pas prêt d'arriver...

Le vent n'aura rien changé. Malgré des rafales de 5,1 mètres par seconde, Maurice Greene n'a pas eu à forcer son talent pour remporter sa série du 100 mètres. Très appliqué, le recordman du monde s'impose en 9"88 sans aucun souci. Selon les études de certains statisticiens, cela signifie que "Mo" aurait courru en 9"58 avec un vent nul.

Rien ni personne ne semble en mesure de le priver d'un troisième titre mondial consécutif. D'où son optimisme affiché sur la piste d'Edmonton. ''J'ai quelque chose de spécial pour demain (dimanche). Comme vous voyez, je viens de courir 9,88 sans difficultés'' lance-t-il avec un grand sourire. "J'ai fait une bonne course, j'étais très cool" ajoute-t-il après avoir effectué son meilleur chrono de la saison et peut-être la course la plus rapide de l'histoire.

Son compatriote Tim Montgomery qui n'est autre que son plus sérieux rival, s'est lui aussi imposé en 9"92 avec un vent frontal de 2,3m/s. Bernard Williams (9''95), Dwain Chambers (9''97) et Mark Lewis Francis (9''97) ont eux aussi annoncé la couleur en passant sous les 10 secondes. On ne peut pas en dire autant des sprinteurs français, éliminés dès la première journée. Fabrice Calligny et David Patros n'ont pu faire mieux que 6e (10''22) et 7e en (10''34).

Faites des tests, des contrôles, des prélèvements qu'ils disaient. Faites en sorte que le dopage disparaisse du sport, que ce fléau cesse. Faites le nécessaire et même plus pour redonner au sport son aura d'antan... La bonne blague ! Qui, aujourd'hui peut croire à de telles balivernes ? On ne badine pas avec le dopage dit-on. Non, ce sont les vrais amoureux du sport qu'on badine ! On passera sur les fortes suspicions générées autour du peloton du dernier Tour de France, pour revenir à cette scandaleuse histoire qui ne fait vraiment pas de bien à l'athlétisme.

La commission médicale de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) vient de lever la suspension de la Russe Olga Yegorova, convaincue de dopage après que les tests effectués à l'issue du meeting de Paris-Saint-Denis, le 6 juillet dernier, aient révélé des traces d'EPO. Olga Yegorova fabriquerait-elle naturellement de l'EPO ? Peu importe en fait puisque les "raisons légales et de règlement", stipulées dans l'avis rendue par la commission médicale de l'IAAF sont d'un tout autre ordre...

Tout d'abord, la contre-expertise effectuée par un laboratoire de Lausanne sur l'échantillon "B" n'a pas été possible car le prélèvement en question a été jugé "inutilisable" ! Trop forte concentration d'EPO sans doute... Ensuite, ce sont les méthodes de contrôles anti-dopage françaises, en vigueur au laboratoire tristement célèbre de Chatenay-Malabry, qui sont mises en cause par l'IAAF, sous prétexte que "ces tests n'ont pas été effectués conformément à la loi et aux procédures en vigueur". Mais en vigueur pour qui ? Pour les dopés ? Enfin, et la on baigne dans la mauvaise foi évidente, la commission médicale n'a pas jugé nécessaire de procéder au 3e test, nommé "C", en raison des "deux vices de procédures cumulés".

Plus rien n'empêche donc Olga Yegorova de participer jeudi aux qualifs du 5000m. Rien n'empêche non plus Gabriela Szabo de boycotter la compétition...

Le doublé d'Abera

Dix mois après les Jeux Olympiques, Gezahegne Abera a récidivé à Edmonton en remportant le marathon. Un titre acquis de justesse devant le Kenyan Simon Biwott au terme d'une course plein de suspense.

Le suspense a duré jusqu'au bout. Et ce n'est que dans les derniers mètres que le premier Champion du monde 2001 a décroché le pactole. Un habitué des podiums et des récompenses s'est alors imposé au finish. Dix mois après Sydney, le champion olympique Gezahegne Abera a remis ça en deux heures 12 minutes et 42 secondes. Un premier doublé historique acquis de justesse devant le Kenyan Simon Biwott, arrivé seulement une seconde plus tard, et l'Italien Stefano Baldini, champion d'Europe. "

"Quand je suis entré dans le stade" raconte le héros du jour, j'ai su que j'allais gagner en raison de mes qualités de sprinteur. Remporter les Championnats du monde dans la foulée des Jeux Olympiques est tout simplement fantastique. Ce fut une grande nuit pour l'Afrique." Moins de chance en revanche pour le néo-américain Khalid Khannouchi, favori de l'épreuve et recordman du monde de la discipline, qui a dû abandonner.

Côté français Benoît Zwierzchlewski a pris la 13e place, suivi par Abdelhakim Bagy (16e) et Larby Zeroual (34e). Les Bleus prennent ainsi la quatrième place par équipe du classement de la Coupe du monde. ''J'ai essayé de bien équilibrer ma course" avoue Benoit Z. "Et j'ai terminé comme un avion. Beaucoup de gens m'avaient déconseillé de tenter ma chance aussi jeune sur le marathon, mais je crois avoir démontré que j'avais raison".

04/08/01

Les marathoniens donnent le départ

Samedi, pour la première fois de l'histoire des Championnats du monde, le marathon messieurs donnera le coup d'envoi de la compétition. Une première qu'entendent fêter dignement Hakim Bagy, Abdellah Behar, Benoit Zwierzchiewski, Larbi Zeroual et surtout 'Momo' Ezzer, le doyen des Mondiaux.

Ils sont cinq. Cinq petits heureux de l'équipe de France qui donneront le coup d'envoi des 8e Championnats du monde lors du marathon. Une première depuis la naissance des Mondiaux en 1983 à Helsinki. Parmi eux, un homme simple devenu depuis quelques jours une véritable star au Canada, sans cesse sollicité par les journalistes.

Il s'agit de "Momo" Ezzer, le doyen de la compétition. Une consécration tardive pour ce marathonien d'origine marocaine âgé de...41 ans. Entouré de ses coéquipiers Hakim bagy, Abdellah behar, Benoit Z, Larbi Zeroual, "Momo" aimerait réussir un beau coup et surtout se faire plaisir. Face aux meilleurs mondiaux, ils tenteront de résister tant qu'ils en ont la force et si possible de faire une bonne perf collective dans le cadre de la Coupe du monde de marathon.

Leur tâche s'annonce cependant des plus difficiles sur ce parcours moins roulant qu'à Chicago ou Rotterdam. Le plateau est en effet extrêmement relevé avec la participation du néo-américain Khalid Khannouchi, meilleur performeur de tous les temps (2 h 05'42), et des deux derniers champions olympiques, l'Ethiopien Gezehegne Abera (2000) et le Sud-Africain Josiah Thugwane (1996). De quoi donner le vertige à nos "frenchies", sans oublier non plus le Kenyan Josephat Kiprono. Le vainqueur du marathon de Rotterdam, auteur du meilleur chrono de l'année (2 h 06'50) tentera, lui, d'offrir la seconde médaille de l'histoire de son pays.

D'autres outsiders peuvent également prétendre à la victoire. A commencer par le Sud-coréen Bong-Ju Lee, vainqueur à Boston en avril dernier, ou le Marocain Abdelkader El Mouaziz, gagnant à Londres. Enfin, les Espagnols et Italiens sont eux aussi en mesure de remporter la première médaille d'or des Championnats du monde, le tout sous les yeux des 40.000 spectateurs venus assister à la cérémonie d'ouverture.

02/08/01

Edmonton, tous en piste !

Dix mois à peine après les Jeux Olympiques de Sydney, les meilleurs athlètes de la planète ont rendez-vous dès vendredi (2h45 heure française) à Edmonton pour les 8e Championnats du monde. Une compétition placée sous le signe de la revanche et des absences.

Edmonton, c'est d'abord l'histoire d'une première. Une première pour les 8e Championnats du monde qui feront escale en Amérique du Nord. Une première également dans la lutte anti-dopage avec la mise en place de contrôles spécialement consacrés à l'EPO, un mois seulement après le meeting de Paris Saint-Denis où la Russe Yegorova s'était faite épingler.

Mais Edmonton, c'est aussi une formidable compétition où les plus grandes stars se retrouveront dix mois après les Jeux Olympiques de Sydney. Ils seront tous là ou presque... En l'absence de Freeman, Michael et Lawrence Johnson, Pérec, Tarasov ou autre Galfione, le public canadien assistera à ce que l'on fait de mieux à l'heure actuelle. A commencer bien sûr par le recordman du monde, Maurice Greene. L'élève de John Smith retrouvera sur sa piste Tim Montgomery, auteur du meilleur 100 m de la saison (9"84). Une aubaine pour les organisateurs qui pourront également compter sur leurs champions locaux, Bruny Surin et Donovan Bailey, pour assurer le spectacle, si besoin en est.

Car tout indique que les Mondiaux 2001 devraient réserver, comme les autres, leur lot d'émotions dans les disciplines de vitesse. Et nul doute qu'à ce petit jeu, Marion Jones sera la femme à surveiller. La triple championne olympique qui rêve toujours de battre le record du monde du 100 m s'alignera également sur 200 m, et pourquoi pas dans le relais si elle est retenue. Un triplé qui fait déjà saliver, autant sans doute que le nouvel exploit attendu de Hicham El Guerrouj. Toujours battu aux J.O., le Marocain effectuera cette semaine son dernier 1500 m avant de passer à la distance supérieure. Une dernière course placée sous le signe de la revanche après son échec australien.

Un traumatisme partagé par les Français, auteurs d'un zéro pointé à Sydney. Heureusement, depuis quelques semaines, les choses semblent bouger dans le bon sens comme le prouvent les résultats enregistrés en Coupe d'Europe. Aux 63 athlètes retenus par Robert Poirier de jouer, à commencer dès samedi par Eunice Barber, championne du monde en titre de l'heptathlon.

02/08/01

Athlétisme, Greene allume Montgomery

Dix mois qu'Hicham El Guerrouj attendait ça. Dix mois durant lesquels le recordman du monde du 1500 m s'est repassé les images de sa finale olympique. Une terrible déception causée par le Kenyan Noah Ngeny, lequel a privé le Marocain d'une consécration -trop tôt- annoncée. Pour la première fois depuis Sydney, les deux hommes se retrouveront face à face dimanche au meeting de Londres, pour l'un des duels les plus attendus de l'été. Un mile de haute voltige emmené sous l'impulsion des Kenyans Robert Kibert et Sammy Mutai, chargés de conduire les héros sur les bases du record du monde.

Un atout de plus pour cette course qui promet d'être des plus explosives. Et à ce petit jeu, nul doute qu'El Guerrouj aura à coeur de confirmer son bon début de saison. Absent à Monaco et à Oslo, il reste sur une excellente prestation au meeting de Paris Saint-Denis où il avait signé la meilleure performance mondiale sur 1500 m (3'28''39). Une dernière course sur sa distance favorite avant les Championnats du monde et surtout avant d'entamer une nouvelle carrière sur 5000m.

De son côté, Ngeny n'a pas réussi à pleinement confirmer en cette année olympique comme en témoignent ses chronos tous supérieurs à 3'31". Des performances qui avaient fait regretter, le mois dernier, à Hicham El Guerrouj "que les Champions olympiques actuels ne durent plus que deux ou trois ans alors qu'un athlète doit durer s'il veut être respecter". Des paroles en signe d'avertissements mûrement réfléchies depuis dix mois par El Guerrouj.

Ladji Doucouré, roi du décathlon

Ladji Doucouré a été sacré vendredi soir Champion d'Europe junior de décathlon sur la piste de stade de Grosseto en Toscane. Avec 7.747 points, le Français devance l'Allemand Albert (7.683 points). En tête depuis le début de la compétition, Doucouré confirme au plus haut niveau tout son potentiel.

Galfione y croit encore

Une nouvelle fois décevant vendredi soir à Monaco, on pensait que le Champion Olympique 1996 avait laissé filer toutes ses chances de participation aux Mondiaux. C'était sans compter sur son abnégation qui devrait le pousser à un ultime coup de poker dimanche à Bugeat ou plus sûrement à Charlety.

Huit minutes, voilà le temps qu'il aura fallu à Jean Galfione pour se faire éliminer au meeting de Monaco. Un dernier coup de poker, pensait-on, à deux semaines des Championnats du monde. Incapable de franchir 5,40 m, bien loin des minima exigés par Robert Poirier (5,75 m), le Champion Olympique 1996 etait visiblement déçu.

"C'est un peu démoralisant. Je me bats comme un âne depuis quelques temps" racontait-t-il à chaud. "Cela ne paye pas. Je ne suis pas dans le coup. Je ne sais pas si j'ai encore l'envie de me battre. Je ne sais pas si je tourne la page pour cette saison ou si je continue à m'entraîner".

Après quelques minutes passées avec son coach Maurice Houvion, Galfione s'est remis à y croire comme par miracle. Et vers 23 heures, le ton avait changé, plus optimiste et conquérant. "Mes repères se mettent en place comme je n'en avais pas connu depuis un an et demi. Je vais encore sauter dimanche, mais sans vraiment penser à la qualification pour les Championnats du monde".

Tout laisse désormais penser que Galfione devrait opter pour Charlety ou le meeting de Bugeat, en Corrèze. Un choix qui rappelle étrangement celui de l'an dernier peu avant les Jeux Olympiques. Le recordman de France, après un pneumothorax, avait décoché in extemis son billet à Dijon avant de réaliser une décevante olympiade. Un événement qu'il ne veut cependant pas revivre. "Si je vais à Edmonton, ce ne sera pas pour faire de la figuration" a-t-il prévenu vendredi soir. On en est pas encore là....

Des exploits et des larmes

Riche en émotions, le meeting de Monaco n'a pas permis à Jean Galfione de décrocher son billet pour les Championnats du monde. Tout va bien en revanche pour Maria Mutola, Violeta Szekely, André Bucher et Paul Bitok.

On disait le meeting Herculis de Monaco en perte de vitesse. Des absents de marque (Jones, Greene, El Guerrouj, Diagana...) et un budget inférieur aux autres étapes de la Golden League n'ont pas empêché le Prince Albert et les autres de passer une soirée des plus mouvementées.

Une soirée dont Jean Galfione se souviendra sans doute longtemps. Le champion Olympique 1996 devait absolument réaliser les minima (5,75 m) pour s'envoler aux Championnats du monde d'Edmonton. Pari perdu. Galfione s'est contenté d'un médiocre saut à 5,40. Indigne d'un prétendant au titre mondial. "Je ne suis pas dans le coup" a-t-il reconnu. Les favoris ont, eux aussi, connu des moments délicats, à commencer par Tarasov. Le Champion Olympique 1992 s'est sérieusement blessé à la cheville gauche remettant ainsi en question sa participation aux Mondiaux. Même inquiétude pour Lawrence Johnson, lui aussi blessé.

D'autres ont heureusement passé des moments moins tragiques. Le Suisse André Bucher, qui signait vendredi sa 3e victoire de la saison sur 800 m en Golden League, Maria Mutola (800 m également), Violeta Szekely (1500 m) et Paul Bitok (3000 m) ont tous les quatre réalisé la meilleure performance mondiale de la saison.

A noter également la belle performance de Linda Ferga (12"85), troisième du100 mètres haies, et surtout le nouveau record de Mehdi Baala. Le Stasbourgeois est passé tout près de la victoire en signant son nouveau record personnel (3'31''97) sur 1500 m.

"Monaco, ce sera un coup de poker". Jean Galfione avait vu juste avant de disputer le meeting de Monaco, dernière chance pour le perchiste de se qualifier pour les Championnats du monde. Comme on s'y attendait, le Champion Olympique a tout tenté. Sans succès malheureusement. Galfione échoue à son troisième essai à 5,40, bien loin des minima exigés par Robert Poirier (5,75 m).

Un échec de plus, pourrait-on dire, dans la saison du recordman de France. Une année noire vécue au rythme des contre-performances et des douleurs au tendon d'achille. L'élève de Maurice Houvion n'a pu faire mieux que 5,55 mètres à Paris et 5,40 mètres à Lausanne. Pas de quoi s'enflammer donc et indigne d'un prétendant au titre mondial. Jamais Galfione n'était tombé aussi bas et jamais, depuis le début de sa carrière chez les seniors (c'était aux Mondiaux de Tokyo en 1991), le Français n'avait râté un Championnat du Monde.

Une première qu'aurait bien aimé éviter le directeur technique national, 24 heures après le forfait de Christine Arron. La double Championne d'Europe préfère en effet "accorder la priorité au repos et à sa guérison". Dernière chance, peu crédible à l'heure actuelle, le meeting de Londres qui se déroule dimanche, soit l'ultime compétition avant la date limite fixée par Robert Poirier. Un dernier coup de poker auquel le Parisien n'est pas encore sûr de participer.

Noah Ngeny absent à Edmonton -

Kipketer s'impose à Stockholm

Wilson Boit Kipketer a remporté mardi le 3000 m steeple du meeting de Stockholm, comptant pour le Grand prix IAAF. Le Kenyan s'impose en 8'14''87 devant son compatriote Kipkirui Misoi.

Des Espoirs prometteurs

Les Championnats d'Europe espoirs disputés à Amsterdam se sont achevés dimanche. Une bonne journée pour les Français, notamment pour Nicolas Figère, nouveau recordman d'Europe de la catégorie au marteau (80,88 m). La France termine 5e de la compétition.

Autre tricolore médaillé d'or, Yann Domenech. Le Français enlève l'épreuve de saut en longueur avec un bond à 8,00 mètres, soit 10 cm de mieux que l'Ukrainien Ziyuskov.

Les filles ont, elles aussi, brillé lors de cette dernière journée. A commencer par Mélina Robert-Michon sacrée au disque. Amy Zongo s'est elle "contentée" du bronze au triple saut derrière la Russe Irina Vasilieva et la Yougoslave Martinovic.

Au final, la France termine la compétition en quatrième position avec 5 médailles d'or, trois d'argent et quatre de bronze. Un bilan encourageant, pourtant encore bien loin de l'Allemagne, première avec six médailles d'or, cinq d'argent et cinq de bronze.

Et si le sprint avait trouvé son nouveau patron ? Depuis plusieurs années, un homme, ou plutôt une machine à gagner, faisait la loi sur 100 mètres. Respecté, détesté ou adulé, Maurice Greene est un personnage à part dans le monde de l'athlétisme qui ne laisse pas indifférent. On disait le recordman du monde (9''79) un peu seul ou trop fort sur 100 mètres, voire inbattable. Une sorte d'épouvantail qui paralysait ses adversaires.

En son absence, vendredi soir au meeting d'Oslo, ses rivaux ont décidé de passer à l'offensive. Bien leur en a pris ! A l'issue d'une course de folie, Tim Montgomery est devenu le deuxième sprinteur de l'histoire derrière "Mo". Peu connu par le grand public européen, l'Américain n'est pourtant pas ce que l'on peut appeler une surprise tant on attendait qu'il se hisse enfin au top niveau. Le champion des Etats-Unis a longtemps souffert d'être dans l'ombre de Greene, alors imaginez sa joie après son exploit sur la piste du Stade Bislett. "Quand j'ai vu mon temps, je ne pouvais pas le croire. 9 secondes 84 centièmes... Ouaww ! Ce n'était pas une bonne course mais une course réellement fantastique", avouait-il avec le sourire des vainqueurs. "Avec un temps de réaction optimal, Tim aurait pu battre le record du monde", lançait Trevor Graham qui n'est autre que le coach de Marion Jones.

Pas peu fier de son exploit, l'Américain rêve, à 26 ans, de confirmer et d'ébranler la suprématie de Maurice Greene. "Je suis capable de courir encore plus vite", avouait-il. Même optmisme chez Ato Boldon, de retour au premier plan après sa belle deuxième place (9''88). "Ce qui s'est passé à Oslo est bon pour le sprint. Maurice sait qu'il ne va pas dominer outrageusement à Edmonton et les spectateurs peuvent désormais s'attendre à une course très excitante", racontait le partenaire d'entraînement de Greene au sein du groupe HSI.

Avec Greene, toujours handicapé par sa tendinite, Montgomery et Boldon, sans oublier Bernard Williams, les Championnats du monde s'annoncent plus ouverts que jamais. Et dans ces conditions, Montgomery mettra toutes les chances de son côté, y compris en empruntant, comme vendredi soir, les pointes de... Marion Jones. "Je vais continuer à les porter", a-t-il affirmé en espérant suivre les traces de la triple Championne Olympique.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : avec 26 records du monde battus depuis 1965, le meeting d'Oslo fait référence sur le circuit. Un plateau exceptionnel, une piste de qualité et des conditions météo idéales, la troisième étape de la Golden League devrait cette année encore réserver un magnifique spectacle aux 18 000 spectateurs. A commencer bien sûr par le 100 m féminin emmené une nouvelle fois par Marion Jones.

La triple Championne Olympique, brillante à Saint-Denis vendredi dernier (10''84), aimerait oublier sa modeste performance réalisée lundi soir au meeting de Nice. Pour son cinquième 100 m en deux semaines, l'Américaine retrouvera sa partenaire d'entraînement, la Bahaméenne Chandra Sturrup. Debbie Ferguson, Zhanna Pintusevich et Chrystie Gaines tenteront elles aussi de priver Jones d'une 51e victoire annoncée, la 3e consécutive en Golden League cette saison.

Maurice Greene, fatigué par ses victoires à répétition et surtout par sa tendinite au genou, a préféré renoncé au stade Bislett. En l'absence du recordman du monde, tous les regards seront tournés vers son pote Ato Boldon et les Américains Tim Montgomery et Bernard Williams.

Plus encore que le sprint, c'est le demi-fond qui devrait être le moment fort de la soirée. Seule ombre au tableau : l'absence de Hicham El Guerrouj. Rien d'étonnant à cela si l'on se réfère à son début de saison qui ressemble à un cache-cache avec Ali Saïdi-Sief, le partenaire d'entraînement de Mehdi Baala. Le jeune Algérien, éblouissant depuis quelques semaines, pourrait créer un nouvel exploit sur le mile. Histoire d'annoncer la couleur à El Guerrouj et ce à trois semaines des Championnats du monde d'Edmonton où les deux hommes se retrouveront sur 1500 mètres.

Côté français, on retiendra la présence d'Ismaïl Sghir, soulagé d'avoir reçu cette semaine sa lettre de sortie, de Yamna Belkacem (5000 m) et surtout de Gaël Pencreach qui fera tout pour décrocher définitivement sa qualification pour Edmonton.

Résultats du meeting d'Altberville (junior) en cliquant ICI.
A noter les perfs de Hassam OUTCHICH 1er du 5000 m en 14'42''00 devant Tristan DRUET et Benoit CHARPENTIER.
Abdelkader BAKHTACHE vainqueur du 1500 m en 3'52''16 devant Mounir YEMMOUNI et Kéving TINGAUD.
Mathias CASTINGO premier du 800 m en 1'50''16

Record du monde du 3000 m steeple

Justyna Bak a largement amélioré le record du monde du 3000 m steeple lundi au meeting de Nice, comptant pour le Grand Prix. La Polonaise s'impose en 9 min 25 sec 31.

Meilleure performance mondiale:
9:48.88: Yelena Motalova (Rus), 31/07/99 à Tula

Record du monde (depuis le 01/01/2000):
9:43.64: Cristina Iloc-Casandra (Rou), 07/08/00 à Bucarest
9:40.20: Cristina Iloc-Casandra (Rou), 30/08/00 à Reims (Fra)
9:25.31: Justyna Bak (Pol), 09/07/01 à Nice (Fra)

Magnifique El Gerrouj

Hicham El Gerrouj voulait battre son record du monde sur la piste du Stade de France, il échoue en 3'28''39, mais établi tout de même la meilleure performance mondiale de la saison.

« Malheureusement, moi je voulais battre mon record du monde, mais le deuxième lièvre n’a pas réussi à faire ce qu’on lui a demandé. En plus, il y avait beaucoup de vent, mais je suis très content de ce que j’ai fait ce soir. C’est vraiment une course superbe devant un public qui mérite, et surtout devant les maghrébins que j’aime ».

« J’avais les larmes aux yeux quand je suis entré, il y avait beaucoup de gens pour me supporter, je me sens comme un Français quand je viens ici à Paris ».

« Je suis très optimiste dans la vie, j’ai perdu deux Jeux Olympiques, mais je suis resté optimiste. Je vais aller à Edmonton pour défendre mon troisième titre et prouver à tous le monde que je suis le meilleur du monde ».

Saint-Denis, meeting réussi

Hicham El Guerrouj, Maurice Greene, Marion Jones et les autres ont tenu leur rang vendredi soir au meeting de Paris Saint-Denis. Comme la semaine dernière, ils se sont tous imposés lors de la deuxième étape de la Golden League. A noter également la deuxième place de Stéphane Diagana sur 400 m haies et la belle performance de Hanane et Mehdi Baala.

La soirée s'est terminée comme elle avait commencé. Par un feu d'artifices ! La piste du Stade de France a visiblement donné des idées aux invités prestigieux de la deuxième étape de la Golden League. A commencer par Marion Jones que l'on disait pourtant un peu en difficulté depuis plusieurs semaines. La triple Championne Olympique s'est largement rassurée en établissant la meilleure performance mondiale de l'année (10''84). Après un départ râté, l'Américaine s'est parfaitement reprise, ne laissant aucune chance à sesadversaires. "L'athmosphère était vraiment électrique. Je ne regrette pas d'être venue", se réjouissait-elle.

Même satifaction chez son compatriote Maurice Greene, auteur lui aussi d'un bon chrono (9''96) égalant ainsi le record du meeting. Légèrement handicapé par sa tendinite, fatigué par son 100m disputé mercredi à Lausanne, le recordman du monde a également assuré l'essentiel. Avec deux victoires en deux étapes de Golden League, on se demande qui pourrait le priver du pactole final.

Autre grand vainqueur de la soirée, Hicham El Guerrouj qui effectuait son dernier 1500 mètres en meeting avant de passer au 5000 m. A moins que sa victoire à saint-Denis ne le fasse changer d'avis comme nous le laissait entendre son manager Laurent Boquillet. Le Marocain a réussi sa sortie en effectuant la meilleure performance mondiale de l'année (3'28''39). "Je remercie le public parisien et maghrébin" a-t-il lancé. Derrière lui, on retrouve Driss Maazouzi et Mehdi Baala aux 4e et 5e places. Une bonne soirée pour le Strasbourgeois qui faisait son retour sur 1500 m. Une entrée en matière intéressante (3'32''81) qui lui permet de se qualifier pour Edmonton.

Stéphane Diagana avait, lui, d'autres soucis en tête. Déjà qualifié pour les Mondiaux, le Champion du monde 97 avait face à lui une vieille connaissance, Angelo Taylor. Le Champion Olympique américain, auteur de la meilleure performance mondiale de l'année à Lausanne, s'est une nouvelle fois imposé dans les tous derniers mètres. Loin d'être abattu, le Français avait déjà la tête tournée vers Edmonton. "Je n'ai jamais été dans ces dispositions avant des Championnat du monde", a-t-il conclu en signe d'avertissement

Marion Jones et Maurice Greene étaient attendus mercerdi soir au meeting de Lausanne. Les deux Américains n'ont pas déçu remportant leur 100 mètres à deux jours du meeting Gaz de France de Paris Saint-denis. La triple Championne du monde, invaincue depuis 1997, est passée tout près de la catastrophe face à une Chandra Sturrup très en verve. Jones l'emporte de justesse en 11''04. Maurice Greene, toujours gêné par une tendinite, a réalisé une belle prestation en égalant sa propre meilleure performance mondiale de l'année (9"90).

Autre grand vainqueur de la soirée, Ali Saïdi-Sief tout simplement brillant sur 1500 mètres. L'Algérien l'emporte 3'29''51, soit là aussi la meilleure performance mondiale de l'année, devant les Kenyans Laban Rotich et Noah Ngeny. A la quatrième place, on retrouve le Français Driss Maazouzi qui termine 3'33''71. Le Stéphanois, Champion de France dimanche devant son public, réalise du coup les minima qualificatifs pour Edmonton.

Stéphane Diagana avait, lui, déjà obtenu sa qualification dès mardi. Le leader charismatique de l'équipe de France espérait frapper un grand coup sur la piste où il avait signé en 1995 le record d'Europe. Le Champion du monde 1997 termine deuxième en 48''08, son meilleur chrono de l'année, derrière Angelo Taylor. L'Américain, premier homme à descendre sous les 48 secondes cette saison, s'impose sur le fil en 47''95.

Seul Français à décevoir : Jean Galfione qui doit se contenter une nouvelle fois d'une barre à 5,40 m. Le Champion Olympique 1996 se disait pourtant en confiance après sa troisième place aux Championnats de France. Il termine loin derrière l'Américain Jeff Hartwig (5,90 m) et surtout des minima exigés par Robert Poirier. Galfione n'aura plus trop le droit à l'erreur vendredi soir à Saint-Denis sous peine de regarder les Mondiaux devant sa télévision.

Dernière répétition avant la Golden League de Saint-Denis. A deux jours du meeting Gaz de France, treize Champions Olympiques de Sydney, sept Champions du monde en titre, se sont donnés rendez-vous à Lausanne.

Parmi eux, la triple Championne Olympique Marion Jones bien décidée à faire parler enfin la poudre sur 100 mètres et d'affirmer sa suprématie face à l'Ukrainienne Zhanna Pintusevich. Objectif avoué : réaliser la meilleure performance mondiale de l'année, voire plus contre des filles aussi douées que ses compatriotes Inger Miller et Chryste Gaines, les Bahaméenes Sandra Sturrup, Debbie Ferguson et Sevatheda Fynes. Toujours invaincue en six courses cette saison, toutes épreuves confondues et sur la distance depuis 1997, Jones n'a pas renoncé à battre le record du monde de sa compatriote Florence Griffith-Joyner (10.49). "Je ne dis pas que je vais le faire, je dis que je sens que je peux courir plus vite que 10 sec 49. Seul le ciel est ma limite", a-t-elle affirmé à l'AFP dans un style typiquement américain.

Son homologue masculin, Maurice Greene, sera l'autre vedette de la soirée. Le recordman du monde, déjà très au point, tentera d'oublier la tendinite qui l'a pertubée la semaine dernière à Rome. Et si la météo ne tourne pas une nouvelle fois à la catastrophe, le "Pitbull" pourrait créer la sensation face à six autres finalistes de Sydney, dont le Trinidadien Ato Boldon et le Britannique Dwain Chambers, ses dauphins à Sydney.

Autre épreuve très attendue, la perche hommes. Jean Galfione n'aura pas la tâche facile face aux Américains Jeff Hartwig, Nick Hysong, Champion Olympique, et Lawrence Johnson, Champion du monde en salle, l'Allemand Tim Lobinger, l'Australien Dimitri Markov et le Français Jean Galfione. Le Champion Olympique 1996 fera tout décrocher les minima qualificatifs pour Edmonton. Le temps presse...

Maazouzi en chasse

Driss Maazouzi était attendu dans son fief de Saint-Étienne, ses jambes ne l'ont pas trahi. Elles l'ont emmené au terme d'une ligne droite de toute beauté, conquérir son septième titre national consécutif sur 1500 m. Heureux, le Stéphanois part maintenant à la chasse au record de France du 1500 m, dès cette semaine et pourquoi pas à Lausanne mercredi soir ?

Driss Maazouzi, c’est un peu le «boss» du 1500 m. Jugez plutôt : détenteur du record de France, sacré sept fois champion de France sur la distance, finaliste des derniers grands championnats ( 11^ème aux JO de Sydney, 8^ème aux Mondiaux de Séville). Maazouzi, c’est bien sûr des jambes (bien musclées pour un spécialiste de demi-fond), mais surtout une tête et un mental de gagneur.

Victorieux du 2000 m au meeting de Villeneuve d’Ascq, du 3000 m en Coupe d’Europe à Brême (pour la seconde année consécutive), Driss ne pouvait pas perdre à Saint-Etienne. "J’avais une pression terrible, j’étais condamné à gagner. J’ai couru en surveillant de loin, les mecs voulaient le titre, moi je le défendais. Au final j’ai plus de deux secondes d’avance sur le deuxième, tout s'est passé comme j’ai voulu".

Il est temps pour lui de se tourner vers d’autres objectifs. "Je me sens actuellement en super forme, je vais courir au meeting de Lausanne pour approcher le record de France (3’31’’51) et tenter de le battre. Ensuite, je participerai au meeting de Nice (le 9 juillet), je ne serai pas à Paris car je veux bien récupérer entre ces deux courses".

Il partira ensuite, à Font Romeu, se préparer pour les Championnats du Monde d’Edmonton où les choses sérieuses commenceront. Il y retrouvera Mehdi Baala, qui lorgne sur sa suprématie en France, à eux deux, ils pourraient bien mettre en danger Hicham El Guerouj.

Cliquez ICI pour découvrir l'équipe de France qui participera aux championnats d'Europe Espoirs qui se déroulent du 12 au 15 juillet à Amsterdam (Hol)

Les Bleus en route pour Edmonton

Les Championnats de France disputés ce week-end à Saint-Etienne ont permis à sept athlètes de décrocher leur billet pour les Mondiaux d'Edmonton (Canada). Les soucis de Robert Poirier qui annoncera une première liste de sélectionnés mardi ne font que commencer.

Le sentiment du devoir accompli se lisait sur leur visage. Pour sept petits heureux, les Championnats de France disputés ce week-end à Saint-Etienne ont été une totale réussite. Avec un titre et en prime les minima A qualificatifs pour les Mondiaux d’Edmonton, les embrassades et les démonstrations de joie étaient bien excusées. Manuela Montebrun et Nicolas Figère (marteau), Romain Mesnil (perche), Patricia Girard (100 m haies), Kader Klouchi (longueur), Frédéric Krantz (100 m, 200 m) et Frédéric Denis (3000 m steeple) peuvent tous désormais aborder sereinement les échéances à venir.

Pour les autres, rien n’est encore acquis, compliquant un peu plus la tâche de Robert Poirier. Visiblement satisfait de ce qu’il a vu à Saint-Etienne, le DTN sait aussi pouvoir compter sur une quinzaine d'athlètes ayant déjà réalisé les minima. A commencer par Stéphane Diagana (400 m), très en forme depuis le début de la saison, et Eunice Barber (heptathlon). Légèrement blessée, la Championne de Freetown a, elle aussi, fait un grand pas vers les Championnats du monde.

Tous les autres ont un peu plus de soucis à se faire. A l’image de Jean Galfione, troisième ce week-end en réalisant la meilleure performance de sa saison (5,50 m), la quête aux minima s’accélère avec en point de mire la date limite du 23 juillet. Robert Poirier, que l’on décrit souvent comme le symbole de la rigueur, ne veut pas pour autant ajouter de pression supplémentaire. "Je revendique le droit d'appréciation des performances. Oui, je vais interpréter les résultats", a-t-il assuré dimanche dans les tribunes. Il n’empêche que malgré cet optimisme affiché, le successeur de Richard Descoux s’apprête à vivre des moments difficiles dans les tous prochains jours. Premières réponses mardi.

On le disait abattu, sous le choc de ses contre-performances à répétition depuis le début de la saison. C'est pourtant un Jean Galfione conquérant et ambitieux qui a pris la troisième place des Championnats de France. Pas de quoi s'enflammer certes (5,50 mètres) mais c'est sa meilleure performance de l'année.

"Je sens que ça revient", nous a-t-il confié à Saint-Etienne. "J'étais venu aux Championnats de France pour décrocher un titre et les minima pour les Championnats du monde. Le travail effectué n'a pas encore payé mais je suis confiant."

Galfione aurait pourtant largement de quoi douter après l'accumulation de déceptions. "C'est vrai qu'à Villeneuve d'Ascq et à Noisy-le-Grand, je n'étais pas bien. C'était même la catastrophe", avoue-t-il. "Mais depuis deux semaines, je me sens bien. J'ai repris des grosses perches et je commence à retrouver des jambes." Le recordman de France n'a de toute façon pas trop le choix s'il veut décrocher sa qualification pour les Championnats du monde d'Edmonton. "J'ai jusqu'au 23 juillet pour réaliser les minima (5,75 m), je vais m'accrocher jusqu'à là".

A l'image de Romain Mesnil, nouveau Champion de France, Galfione sent qu'il peut aller haut. Tout n'est plus qu'une question de "réglages" selon lui. "Cela fait deux ans que je n'avais pas ressenti de telles sensations", lance-t-il avec un sourire qui en dit long sur sa confiance retrouvée. "J'attends seulement un déclic en compétition". Rendez-vous à Lausanne mercredi et surtout au Stade de France vendredi pour une confirmation.

200 m:
1. Joseph Batangdon (CMR) 20''48
2. Frédéric Krantz 20"49 (Champion de France)
3. Omar Loum (SEN) 20"51
4. Christophe Cheval 20"65 (médaille d'argent)

800 m:
1. Artemon Hatungimana (BUR) 1'49"35
2. Mehdi Baala 1'49"57 (Champion de France)
3. Jimmy Lomba 1'50"26
4. Franck Barre 1'50"86

1500 m:
1. Driss Maazouzi 3'40"47
2. Smail Sghir 3'40"96
3. Bouabdellah Tahri 3'41"20

400 m haies:
1. Yvo Rakotoarimiandry (MAD) 49"68
2. Jean-Laurent Heusse 50"37 ( Champion de France)
3. Olivier Jean-Theodore 50"49

3000 m steeple:
1. Frédéric Denis 8'23"84
2. Irba LaKhal (MAR) 8'29"23
3. Stéphane Dessaulty 8'31"19
4. Lyes Ramoul 8'38"18

20 Km marche:
1. Denis Langlois 1h26'07"
2. Eddy Riva 1h26'43"
3. David Boulanger 1h27'05"

Triple-saut:
1. Karl Taillepierre 16m85
2. Arnis Filet 16m85
3. Mohamed Hamimid 16m81

Javelot:
1. Laurent Dorique 80m40
2. Joachim Kiteau 78m97 (record de France junior)
3. Gaetan Siakinou Schmidt 75m23

Marteau:
1. Nicolas Figére 79m 48
2. David Chaussinand 77m 62
3. Raphael Piolanti 75m 20
Femmes

400 m:
1. Mireille Nguingo (CAM) 51"6O
2. Francine Landre 51"78 (Championne de France)
3. Anita Mormand 52"46

800 m:
1. Virginie Fouquet 2'03"15
2. Sabrina Fredon 2'04"07
3. Delphine Wagner 2'04"38

5000 m:
1. Fatima Yvelain 15'42"38
2. Rodica Moroianu 15'43"09
3. Yamna Belkacem 15'50"26

100 m haies:
1. Patricia Girard 12"81
2. Linda Ferga 12"87
3. Nicole Ramalalanirina 12"95

400 m haies:
1. Sylvanie Morandais 55"79
2. Horte Razaiarimalala 56"49
3. Viviane Dorsile 58"00

10 km marche:
1. Fatiha Ouali 46'20
2. Tatiana Denize-Boulanger 46'59
3. Roseline Chapillon 48'06

Hauteur:
1. Lucie Finez 1m 83
2. Francine Passe-Coutrin 1m 81
3. Sandrine Fricot 1m 81

Longueur:
1. Aurelie Felix 6m 57
2. Viviane Sildillia 6m 40
3. Patricia Querin 6m 29

Marteau:
1. Manuela Montebrun 68m 86
2. Florence Ezeh 66m 84
3. Anne-Laure Gremillet 58m 71

Les favoris assurent

Les favoris ont brillé dimanche lors de la deuxième journée des Championnats de France disputés à Saint-Etienne. Diagana (400 m), Baala (800 m), Mesnil (perche), Maazouzi (1500 m) et Girard (100 m haies) ont tous été couronnés. Seul manque à l'appel, Jean Galfione, qui a dû se contenter de 5,50 m, sa meilleure performance de la saison.

Robert Poirier peut être rassuré. A un mois des Championnats du monde d'Edmonton (Canada), les leaders de l'équipe de France ont montré l'exemple dimanche à Saint-Etienne. A commencer bien sûr par l'incontournable Stéphane Diagana sacré roi du 400 mètres (45''57) pour la sixième fois de sa carrière. "C'est bon de renouer avec les titres, cela prouve que la saison se passe bien", avouait le champion du monde 1997.

On attendait également beaucoup du 100 m haies féminin, avec la présence de Girard, Ferga et Ramalalanirina. C'est finalement l'expérience qui a parlé dans une course perturbée par cinq faux départs. Patricia Girard l'emporte en 12''81 grâce à un vent trop favorable. "J'étais forte aujourd'hui, il fallait seulement que je me concentre", expliquait-elle très remontée comme toujours. "Je savais que Linda était aussi très forte, et que Nicole revenait également. C'est une superbe revanche pour moi".

Plus calme mais tout aussi heureux, Mehdi Baala a lui aussi été sacré champion de France pour la première fois. Le Strasbourgeois, deuxième du 800 mètres et premier Français derrière le Burundais Artemon Hatungimana, devance Jimmy Lomba et Franck Barre.

Autre héros de la journée, Romain Mesnil, auteur d'un saut à 5,75 m à la perche. Le médaillé de bronze aux Championnats du monde en salle l'hiver dernier à Lisbonne réalise une très belle opération. Un titre de champion de France et les minima A qualificatifs pour Edmonton, il n'en fallait pas plus pour lui redonner confiance. Jean Galfione devra, lui, patienter encore un peu avant d'en faire autant. Troisième avec une barre à 5,50 mètres, le champion olympique 1996 a réalisé sa meilleure performance de la saison. "Je sens que ça revient", assurait-il en pensant déjà aux meetings de Lausanne et de Saint-Denis.

C'était la journée des coups durs mardi pour l'athlétisme français. Après l'annonce du forfait de Christine Arron, blessée et fatiguée par sa vie américaine, pour les Championnats de France (ce week-end à Saint-Etienne), Robert Poirier et les siens ont appris une autre mauvaise nouvelle.

Il s'agit une fois encore du cas Marie-Jo Pérec. Dernière info en date et pas des plus optimistes, la Guadeloupéenne pourrait décider d'arrêter dès aujourd'hui sa carrière si l'on en croit les propos tenus par son équipementier. "Je ne la vois pas recourir cette année", avoue Patricia Menant, directrice de la communication du groupe Reebok. "On lui a adressé une proposition (monétaire) adaptée à la situation jusqu'à la fin de la saison 2001 si elle souhaitait recourir. On attend. Je l'ai eu plusieurs fois au téléphone, mais pour des questions personnelles, pas professionnelles", a ajouté Mme Menant à l'AFP.

Dans ces conditions, on ne voit pas combien de temps Reebok continuera à soutenir la triple Championne olympique pré-retraitée depuis sa fuite aux Jeux Olympiques de Sydney. A 33 ans, c'est peut-être l'une des plus belles pages de l'athlétisme français qui vient de se fermer.

Hanane Sabri-Baala : 'Merci Yamna!'

Hanane Sabri-Baala a remportée son premier titre de Championne de France sur 1500 mètres. La jeune épouse de Mehdi Baala veut maintenant décrocher sa sélection pour les Championnats du Monde d'Edmonton.

Les minima pour Sghyr et El Himer

Les deux Français ont réussi une jolie performance vendredi soir au meeting de Rome comptant pour la Golden League. Ismail Sghyr (13'01''64) et Driss El Himer (13'15''10) ont réalisé sur 5000 mètres les minima pour les Championnats du monde d'Edmonton.

L'expérience a parlé vendredi au meeting de Rome. Toutes les stars de l'athlétisme étaient réunies sur la piste du stade olympique pour donner le coup d'envoi de la Golden League. Et comme on pouvait s'y attendre, les favoris ont annoncé la couleur.

A commencer par Marion Jones et Maurice Greene, tous deux vainqueurs sur 100 mètres. Les deux Américains ont assuré l'essentiel sur une piste très humide. La triple championne olympique l'a emporté en 10''96 devant la Bahaméenne Chandra Sturrup (11''10) et l'Américaine Christe Gaines (11''11). On a senti Marion Jones très motivée, peut-être trop même, comme en témoigne un inhabituel faux départ. Jones s'est ensuite bien reprise grâce à une belle accélération aux 40 mètres.

De son côté, le recordman du monde, s'est imposé en 10''01 devant son compatriote Tim Montgomery et le Nigerian Francis Obikwelu. Légèrement boîteux lors de son tour d'honneur, l'élève de John Smith n'était pas visiblement pas dans les meilleures conditions pour réussir une grosse performance.

Autre victoire très attendue, celle de Colin Jackson sur 110 m haies. Le Gallois remporte à 34 ans l'épreuve en 13''37 devant le Haïtien Dudley Dorival et le Sud-Africain Shaun Bownes. On attendait également beaucoup de Hicham El Guerrouj. Le recordman du monde du mile (3'43''13) a lui aussi répondu présent en devançant facilement le Kenyan Bernard Lagat, seul concurrent à suivre le rythme. Le Marocain s'impose en 3'43''95.

Seule surprise de la soirée, le 3000 m femmes. La Russe Olga Egorova s'est imposée en 8'23''97 devant deux compatriotes. La championne olympique Gabriela Szabo n'a pu obtenir mieux qu'une modeste quatrième place.

El Guerrouj impressionne

Hicham El Guerrouj a facilement remporté le mile du meeting de Rome comptant pour la Golden League en réalisant la meilleure performance mondiale de l'année (3'44''96). Sur le 800 mètres, le Suisse Bucher s'est lui aussi imposé de justesse en 1'44''01 face au Russe Borzkowski.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : 37 médaillés olympiques aux Jeux de Sydney et plus de 50 kilos d'or à se partager. La plus lucrative des compétitions, la plus spectaculaire aussi, s'annonce cette année encore comme l'un des moments forts de la saison. Point de départ de cette quête aux lingots et aux performances : Rome, avant ensuite de s'envoler vers Paris (le 6 juillet prochain), Oslo, Monte-Carlo, Zurich, Bruxelles et Berlin. L'an dernier, Gail Devers, Trine Hattestad, Tatyana Kotova, Maurice Greene, Hicham El Guerrouj s'étaient partagés le pactole.

Et une fois encore, les spectateurs du Stade Olympique de Rome devraient assister à des affiches passionnantes. A commencer bien sûr par les 100 mètres hommes et femmes. D'un côté, Maurice Greene, plus en forme que jamais après sa démonstration aux sélections américaine. L'homme le plus rapide de la planète retrouvera sur sa route son compatriote, nouveau champion des Etats-Unis, Tim Montgomery ainsi qu'Obadele Thompson. Chez les femmes, Marion Jones fera tout pour confirmer ses récentes prestations à Eugene. "Je ne peux m'empêcher de penser à ma course de vendredi où je ferai ma grande rentrée sur 100 m", expliquait Marion Jones aux Trials.

Autre choc également très attendu, le 5000 mètres emmené par le champion olympique éthiopien Million Wolde. Face à lui, on retrouvera Richard Limo Charles Kamathi Sammy Kipketer Mohammed Mourhit et Daniel Komen. Sous les yeux de Said Aouita, premier homme à descendre sous les 13 minutes le 27 juillet 1987 sur cette même piste, tous rêvent de battre le record du monde de Haile Gebrselassie.

Said Aouita à Rome !

Invité par l'IAAF, Said Aouita revient sur la terre de ses exploits au meeting de Rome (épreuve comptant pour la Golden League) en tant que simple spectateur. Le 22 juillet 1987, sur cette même piste, le Marocain était devenu le premier homme à courir le 5000 mètres en moins de 13 minutes (12'58''39).

Coupe d'Europe:
Tahri remporte le 3000 m steeple

Encore une belle victoire pour l'équipe de France masculine ! C'est au tour de Bouabdellah Tahri cette fois de briller en remportant le 3000 m steeple.

Déjà vaiqueur de l'édition 2000 à Gateshead (Grande-Bretagne), Tahri s'est imposé au sprint en 8 min 38 sec 02/100 face à l'Espagnol Antonio Jimenez . 'Je suis particulièrement content car je réussis à finir mes courses vite ce que je ne faisais pas l'an dernier. Et je bats Jimenez qui a réalisé 8 min 11 sec cette année.'

Coupe d'Europe:
Maazouzi impérial au 3000 mètres

Après Smail Sghyr (1500 m) et Marc Raquil (400m), c'est au tour de Driss Maazouzi d'offrir sa troisième victoire à l'équipe de France en remportant brillamment le 3000 mètres.
'On m'avait demandé de gagner et c'est fait'. 7 min 52 sec 26/100 ! Une course menée de bout en bout et gagnée au terme d'une dernière accélération magnifique qui relègue définitivement l'Espagnol Andres Diaz à la deuxième place.

'Mes adversaires sont des coureurs spécifiques du 1500 m tandis que moi j'ai couru plus de distances. Pour moi, il suffisait alors de terminer un dernier 400 m en 52 secondes'.

Un résultat d'excellente augure à quelques jours des Championnats de France. 'J'ai fait trois courses sans faute et j'espère bien continuer la série dimanche à Saint-Etienne'.

Le musée olympique de Lausanne fraîchement restauré s'est transformé samedi 23 juin en gigantesque hall de remise de récompenses.
Une mutation qui fait suite à la volonté de Juan Antonio Samaranch, président du Comité International Olympique, de récompenser, avant la fin de son mandat le 16 juillet prochain, des athlètes ayant "illustré l'idéal olympique par leur action".

Outre l'Ethopien Hailé Gebreselassie, médaillé olympique du 10 000 mètres à Sydney, huit autres grands champions ont été jugés dignes de recevoir l'Ordre Olympique, salués eux aussi pour "leur mérite dans le monde sportif". Parmis eux, le judoka français David Douillet, l'athlète australienne Cathy Freeman, le skieur suisse Pirmin Zurbriggen, le lutteur russe Alexandre Karelin, l'haltérophile turc Naim Suleymanoglu, la Canadienne Myriam Bedard (Biathlon), la nageuse hongroise Krisztina Egerszegi, et le Japonais Kazuyoshi Funaki (saut à skis).

Une seule absence à déplorer, celle de l'escrimeur italien Marco Marin, qui n'a pu recevoir sa médaille.

Raquil pulvérise le record de France

On le savait en forme, se rapprochant progressivement des 45' sur 400 mètres, Marc Raquil vient de le prouver. Retenu pour disputer la Coupe d'Europe d'athlétisme, le jeune Français vient en effet de pulvériser le record de France de la discipline avec un temps de 44'95. La précédante performance appartenait à Olivier Noirot, 45'07, et datait de 1991.

"Je craignais les conditions avec beaucoup de vent. Mais j'ai fait une course lucide. Je rate le départ mais je réagis assez vite". Marc Raquil est serein. Sélectionné par le DTN Robert Poirier pour participer à la Coupe d'Europe d'athlétisme, le jeune athlète de 24 ans a prouvé, une fois de plus, que l'on pouvait compter sur lui.

Troisième aux Championnats d'Europe 1999, médaillé de bronze aux Championnats d'Europe en salle 2000, acteur actif de la victoire du relais 4x400 m en Coupe d'Europe... l'élève de François Pépin n'en finit plus de faire parler de lui. "C'est ma sixième course et je suis toujours invaincu en Europe, je vais en progressant" s'enthousiasmait-il, radieux, à l'issue de sa course. Une course dirigée de main de maître qu'il terminera en force, laissant derrière lui le Polonais Robert Mackowiak (45"48) et l'Espagnol David Canal (45"52). Une course qui fait de lui le nouveau recorman de France du 400 mètres, un honneur jusqu'ici réservé à Olivier Noirot qui, avec un temps de 45"07, n'avait pas été inquiété depuis 10 ans (1991 - Dijon).

Fougueux et ambitieux Raquil ne compte cependant pas s'arrêter en si bon chemin, affichant ouvertement ses ambitions, améliorer sa performance : "je vais rebattre le record de France cette année mais dans une course plus relevée".

On le disait en colère contre sa fédération, énervé d'aller courir aux sélections américaines. Maurice Greene a laissé de côté tous ses soucis pour se concentrer sur la piste. Bien lui en a pris ! Le recordman du monde n'a laissé aucune chance à ses adversaires remportant sa série du 100 m en 9''90. Soit son meilleur temps de l'année, et la meilleure performance mondiale de la saison.

"Je vous avait dit que j'allais courir vite", a-t-il déclaré. "Je n'ai pas pris un bon départ, et je me suis relâché un peu sur la fin. J'ai regardé alors le public, je n'aurais pas dû".

Comme prévu, Greene ne participera pas à la suite des trials. Le double Champion du monde et Champion olympique est retourné s'entraîner sous la férule de John Smith.

Une liste sans surprise. Robert Poirier a annoncé mercredi matin les derniers appelés pour disputer la Coupe d'Europe ce week-end à Brême. Comme on pouvait s'y attendre, le DTN a retenu Mehdi Baala pour défendre les couleurs tricolores sur 1500 m. Sa troisième place sur 1000 m mardi soir à Strasbourg a visiblement donné satifaction au successeur de Richard Descoux.

L'élève de Jean-Michel Dirringer, 4e à Sydney, participera à son premier 1500 m de la saison avant de disputer, quelques jours plus tard, la Golden League (Rome) et les Championnats de France (Saint-Etienne) cette fois sur 800 m. Un programme chargé donc, qui ressemble à celui concocté par Bob Tahri. Vainqueur à Strasbourg du 3000 m steeple en 8 min 13 sec 94/100, Tahri a lui aussi convaincu Robert Poirier.

A la longueur hommes, le DTN a dû faire face à une cascade de forfaits. Après celui de Cheikh Touré, blessé dimanche à Villeneuve-d'Asq, c'est au tour de son remplaçant, Kader Klouchi, d'abandonner. Une aubaine pour Yann Domenech qui aura la chance de s'envoler à Brême.

Enfin, Virginie Fouquet (800 m), Laurence Manfredi (poids), Driss Maazouzi (3000 m) et David Brisseault ont eux aussi été retenus. Il ne reste plus qu'une seule incertitude et non des moindres. Il s'agit du 100 m dames. Christine Arron, forfait à Villeneuve d'Ascq, est toujours dans l'incertitude. Si la Guadeloupéenne, victime d'une bronchite, était amenée à renoncer, elle serait remplacée par Katia Benth, victorieuse dimanche en 11''45.

Maurice Greene n'avait pas le choix. Comme le règlement américain l'y oblige, le Champion du monde en titre du 100 et du 200 mètres devrait être présent à partir de jeudi aux sélections américaines. C'est pourtant sans plaisir et sans réel objectif que le recordman du monde se rendra dans l'Oregon. "Je vais leur offrir une bonne course, regarder le reste de la compétition et retourner à l'entraînement".

Visiblement très remonté, Greene ne comprend toujours pas l'attitude des dirigeants de sa fédération. "Ce n'est pas juste pour les athlètes", explique-t-il. "Ils nous avaient dit à Séville en 1999 que si nous gagnions, nous serions directement qualifiés pour Edmonton". Et plus que le fait de venir aux trials, c'est la manière dont la fédération s'est comportée qui pose problème au "Pitbull". "S'ils nous avaient demandé de venir juste pour faire une apparition, je pense que cela n'aurait posé aucun problème aux athlètes".

Au final, au lieu de disputer trois courses, Maurice Greene ne prendra le départ qu'une seule fois, préférant, de loin, discuter avec ses fans. "J'ai pris des T-shirts et des posters, et je vais leur donner une chance de mieux me connaître".

Si Maurice Greene est visiblement remonté contre sa fédération nationale, Marion Jones est, elle, ravie de son escapade à Eugene (Oregon). La triple championne olympique entend bien profiter des sélections américaines pour oublier son début de saison en demi-teinte. Et peu lui importe la polémique lancée par le recordman du monde du 100 mètres qui a annoncé qu'il ne ferait qu'une modeste apparition. "Je pense que ce n'est pas juste d'agir comme Maurice le fait", confie la triple Championne olympique. "Ce n'est pas juste pour le sport et pour les fans qui n'ont pas souvent l'occasion de nous voir en compétition".

L'ancienne épouse de CJ Hunter donnera tout ce qu'elle a pour régaler le public et continuer sa préparation les Championnats du monde. "Je courrai le 100 m et le 200 m à Edmonton", a-t-elle annoncé. "J'adore le relais. Tout dépendra de ma forme cet été mais je me plierai à la décision de notre entraîneur Trevor Graham. Je ne sais pas ce qu'il attend de moi en relais pour ces Mondiaux."

Visiblement décontractée et sereine, Jones se veut rassurante et ambitieuse. "Le chrono sera là aux sélections", répète-t-elle depuis plusieurs jours. Et pour ne pas prendre de risques inutiles, à l'image de sa blessure aux Championnats du monde 1999, l'Américaine a décidé cette saison de faire une croix sur la longueur, discipline où elle avait décroché le bronze à Sydney. "La saison 2000 a été très longue. J'ai senti que je devais sacrifier une épreuve".

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Devant son public de Hautepierre et à l'occasion du meeting des DNA, Mehdi Baala n'a pas réalisé la performance escomptée sur un 1000 mètres spécialement conçu pour lui. Il termine troisième derrière Hatungimana et l'étonnant vainqueur Nicolas Aissat. Le jeune espoir du 800 m français se montrait d'ailleurs aussi heureux que surpris lors de l'arrivée.

L'homme de la soirée ne s'appellait donc pas Baala mais Saîdi-Sief. L'Algérien a réalisé le deuxième chrono de tous les temps sur 2000 m en 4'46"88. Les prochaines confrontations avec Hicham el-Guerrouj font déjà saliver.

A noter la perf d'Eunice Barber qui s'est imposée à la longueur avec un bond à 6,87m. Elle devance une certaine Heike Drechsler.

Il n'est plus que l'ombre de lui-même depuis le début de la saison. A 28 ans, Wilson Kipketer peine à retrouver son niveau. Un niveau exceptionnel qui l'avait propulsé sur le devant de la scène mondial. Il faut dire que le triple champion du monde (95, 97 et 99) n'a pas été épargné par les coups durs.

Deux ans après avoir attrapé la malaria, la préparation du Danois est de nouveau largement perturbée. La faute à une douleur au pied très gênante contractée à moins de deux mois des Championnats du monde d'Edmonton. "C'est une blessure tenace", dit-il. "Ce n'est pas comme si on pouvait me soigner ou m'opérer. Du coup, je ne sais pas combien de temps il me faudra pour guérir".

Seul remède : le repos. "Je vais faire un break pendant dix jours et on verra bien comment je me sens", raconte-t-il. "Pour le moment, c'est moins douloureux qu'avant, mais il y a encore quelques jours, j'avais énormément de mal à marcher". Pas de quoi se rassurer donc ! "Je ne vais probablement pas disputer une compétition d'ici-là mais je vais tout faire pour être en forme aux Championnats du monde".

L'un est un homme heureux, l'autre n'arrive toujours pas à solutionner ses problèmes. Entre David Chaussinand, au marteau, et Jean Galfione, à la perche, il y a un monde d'écart en ce moment. Le premier a réussi une belle performance mardi soir en propulsant le marteau à 79,48 m. Soit 25 cm de mieux que son record personnel de la saison. Le second, champion olympique à Atlanta, est resté bloqué à à 5,30 m. la faute selon lui à un "blocage technique". On en saura pas plus....

Enfin, les spectateurs de Noisy-le-Grand ont également assisté à la belle performance d'Elodie Olivares. Auteur d'un nouveau record de France du 3000 m steeple, (9'46''53), elle termine deuxième derrière la Roumaine Cristina Iloc, recordwoman du monde de la discipline.

Enfin, bonne soirée également pour Yves Niaré auteur au poids d'un jet à 19,35 m.

On croyait Ato Boldon revenu à son meilleur niveau après un début de saison rythmé par les contre-performances. "Ma forme est au niveau où elle devrait être", lançait-il récemment après ses 9'97'' au meeting d'Athènes. Blessé en 1999 avant les Championnats du monde de Séville, le pote d'entraînement de Maurice Greene se faisait déjà une joie de prendre sa revanche cet été à Edmonton.

En ligne de mire : les 100 et 200 mètres. "Si je m'y présente avec la même forme qu'en 1998 et 1997, je courrai les deux sprints", a déclaré le médaillé d'argent du 100 mètres et troisième du 200 mètres aux JO de Sydney. Seulement voilà, le sprinteur de Trinidad et Tobago s'interroge.

Handicapé par des douleurs chroniques au dos, il pourrait finalement revoir ses ambitions à la baisse et choisir de se consacrer uniquement à l'une des deux épreuves. "Je ne veux pas me sentir comme aux Jeux l'année dernière, essoufflé au départ du 200 mètres", raconte-t-il. Si c'est le cas, je déciderai de sacrifier l'une ou l'autre course."

"Je ne me retire pas parce que je suis blessé, ni pour des raisons de contrat, mais parce que je n'ai plus d'objectif réaliste", a confié la "loco de Waco" à l’AFP. Il avait annoncé le 29 mai qu'il ne participerait pas aux Championnats du monde d'Edmonton (Canada), du 3 au 12 août, et qu'il effectuerait cet été une tournée d'adieux.

Le Texan laisse derrière lui le plus beau palmarès sur 200 et 400 m : neuf fois champion du monde, double champion olympique à Atlanta (200 m/400 m) et médaillé d'or à nouveau sur 400 m à Sydney, détenteur des records du monde des 200 m (19'32'') et 400 m (43'18'')

Noms	Prénoms	Né(e) en	Epreuve	Résultats
Fernandes	Christophe	83	800 m H	1'49"34
Yemmouni	Mounir	83	800 m H	1'50"14
Tingaud	Keving	82	3000 Steeple H	9'11"85
Bortoluzzi	Jérome	82	Marteau H	60,87m
Beline	Sophie	82	Marteau F	52,51m
Falzon	Stéphanie	83	Marteau F	52,37m
Dossevi	Damiel	83	Perche H	5m30 (1er)
Innocent	Héléna	82	Triple saut F	12,58m (+2.3)
Huyghes	Amélie	82	100 m F	11"86 (+1.7)
Bony	Elise	82	800 m F	2'08"68

Muriel Hurtis va bien ! Alors qu'elle courait un 200 mètres au meeting de Genève samedi 9 juin, la sprinteuse française s'était vu contrainte de stopper net sa course au sortir d'un virage suite à une douleur fulgurante ressenti à la jambe. Inquiète, elle avait dit avoir été gênée par une sorte de boule dans la cuisse droite et devait consulter lundi matin un médecin afin d'être définitivement fixée sur la nature de sa blessure.

Les résultats de la première échographie semblent plutôt rassurants, révélant que le muscle n'a pas été atteint. En attendant le verdict final de l'IRM, la championne devrait, suivant les conseils de son médecin, ne pas reprendre la compétition avant trois semaines. Une interruption qui signifie pour Hurtis l'obligation de faire l'impasse sur les Championats de France (30 juin - 1e juillet).
On devrait la retrouver à l'occasion des Championnats d'Europe Espoirs qui se dérouleront du 12 au 15 juillet à Amsterdam.

Bailey condamné pour... excès de vitesse

Donovan Bailey, ancien recordman du monde du 100 mètres, aime toujours autant la vitesse. Malheureusement pour le Canadien, il a été condamné lundi par un tribunal de l'Ontario pour avoir été trop rapide en voiture .

Le champion olympique 1996 du 100 mètres a toujours aimé la vitesse. Une chance pour un des sprinteurs les plus doués de sa génération dont le talent fut récompensé par un record du monde.

A 33 ans, Donovan Bailey est peut-être un peu moins rapide, alors pour ne pas oublier le goût du risque, le Canadien s'est transformé en Michael Schumacher. Mal lui en a pris ! Bailey a été condamné lundi par le tribunal de l'Ontario pour avoir conduit sa Mercedes à 200 kilomètre sheure sur une route limitée à 100 kmh.

Résultat : une amende de 975 dollars canadiens (4736 francs, 722 euros). ''Il court vite et il conduit vite, mais maintenant il va falloir qu'il ralentisse'', a déclaré son avocat Paul Stunt.

Chez lui, à Metz, le champion de France en salle du 3000 m avait décidé de s'attaquer au record de France du 2000 m. Bob Tahri a échoué mais est tout de même parvenu a améliorer son record personnel sur cette distance (4 min 57 sec 72), à deux secondes du record détenu par Nadir Bosch.

La véritable sensation de cette soirée metzine est venue de Yamina Bouchaouante, sociétaire de l'Entente de la Vallée de l'Oise. Cette jeune athlète a tout simplement pulvérisé le record de France Espoirs du 3000 m steeple de plus de 14 secondes ! Le nouveau temps de référence dans cette catégorie est donc de 10'25"74.

Les résultats
200 m
1. Laurent Claudel (Thaon) 21.77
1000 m
1. Thomas Planque (RC Arras) 2:23.23
2000 m
1. Bob Tahri (ASPTT Metz) 4:57.72
5000 m
1. Radouane El Barni (ESS Reims) 14:05.75
200 m
1. Viviane Sildilla (ASPTT Strasbourg) 24.32
400 m
1. Francine Landre (Franconville) 52.55
3000 m steeple
1. Elodie Olivares (CA Montreuil) 9:59.34
...
Yamina Bouchaouante (Entente Vallée de l'Oise) 10:25.74
(Record de France Espoir).

Le record tant espéré n'a pas eu lieu. Ce n'est pourtant pas de la faute de Maurice Greene qui a fait de son mieux sur sa piste fétiche d'Athènes. Deux ans après ses 9''79 et quatre ans après son titre mondial toujours à Athènes, l'Américain a dû se contenter de 9''91. Soit tout de même la meilleure performance mondiale de l'année. On en deviendrait presque trop exigeant avec le sprinteur de Kansas City...

Son duel avec son pote d'entraînement Ato Boldon (9''97), revenu enfin à son meilleur niveau après un début de saison en demi-teinte, a pourtant tenu toutes ses promesses. Les deux coureurs du groupe HSI se livrant à un duel de toute beauté. "Le public m'a beaucoup motivé par ses encouragements et je suis évidemment un peu déçu par le temps", a souligné le champion olympique. Lui qui espérait atteindre dès lundi soir les 9''76 devra encore patienter quelques jours.

Le record est arrivé là où on l'attendait un peu moins, à la perche dames. La jeune russe Svetlana Feofanova a réussi 4,57 m, soit un centimètre de mieux que l'Ukrainienne Anzhela Balakhonova, l'ancienne détentrice. Nouveau record d'Europe donc en signe d'avertissement à Stacy Dragila qui s'est envolée ce week-end à 4,81 m.

Mauvaise soirée en revanche pour les Français. A commencer par Dan Philibert, sur 110 m haies et surtout sa compagne Christine Arron. la Guadeloupéenne a réalisé sur 100 m une performance moyenne, 7e en 11.15. Une de plus pourrait-on dire après ses récentes déconvenues. "C'est déjà mieux qu'à Milan", a-t-elle déclaré en essayant de positiver. "Ici, au moins, j'ai eu quelques sensations. Mais il me manque encore du rythme et de la vitesse pour terminer".

L'inquitéude se lit sur son visage. Après un début de saison plutôt médiocre, Christine Arron s'impatiente.

"Tout le monde me dit que mon début de saison est normal, que mon pic de forme est prévu pour cet été" avoue l'élève de John Smith. "Mais jamais je n'ai commencé une saison comme cela. Même si je me sens progresser, je ne suis jamais partie d'aussi bas".

Il faut dire que depuis l'année dernière, la Guadeloupéenne enchaîne les contre-performances. Une deuxième place à Milan la semaine passée pour son premier - et seul - 100 mètres (11''41) à 28/100e de l'Américaine Chryste Gaines et deux 200 mètres décevants n'ont guère rassuré la double championne d'Europe 1998. La confiance est pourtant de rigueur comme l'a répété à l'envie son coach depuis quelques jours. "Christine est capable de courir plus vite que cela, je ne suis pas inquiet", explique l'entraîneur du groupe HSI.

Encore à court de rythme et de vitesse, Christine Arron ne veut pas pour autant se décourager. La méthode Smith a déjà fait ses preuves et il n'est peut-être plus question que de quelques jours avant le déclic tant espéré. "Etant donnée la charge de travail effectuée cet hiver" dit-elle, "avec des entraînements quotidiens et quatre séances de musculation hebdomadaires, j'espère que ça va venir". Et ce dès lundi soir au meeting d'Athènes. "C'est le moment !", répète-t-elle pour se donner du courage.

Deux ans après avoir battu le record du monde du 100 m (9''79), l'Américain est de retour à Athènes pour la 4e édition du prix Tsiklitiria. Le champion du monde et champion olympique aimerait frapper un grand coup sur la piste la plus rapide de la planète. Nouvel objectif : la barre des 9''60…

De retour sur cette piste qu’il affectionne tout particulièrement, « le Pitbull » rêve d’un nouvel exploit. Auteur de la meilleure performance mondiale de l’année (9’’93) à Osaka, Greene est en pleine confiance. "Je me sens très bien, très relax", ne cesse-t-il de répéter à qui veut l’entendre. Et rien ne semble pouvoir le priver d’un nouveau coup de tonnerre. "Personnellement, je me suis fixé l'objectif des 9’’76 », a-t-il lancé dimanche lors d'une conférence de presse. "Mais mon entraîneur John Smith affirme que je suis capable de courir en 9’’60. Un temps que je pense pouvoir faire soit à Athènes, soit n'importe où ailleurs." De bon augure à moins d’un mois du meeting de Saint-Denis, le 6 juillet prochain au Stade de France. Une piste qu’il connaît depuis son escapade parisienne qui l’a emmenée à Roland-Garros.

Face à Ato Boldon, son pote d’entraînement, à ses compatriotes Dennis Mitchell (9.91), Tim Montgomery, Bernard Williams (9.99), et au Britannique Jason Gardener, « Mo » devra être à son meilleur niveau. Pas de quoi l’inquiéter tout de même. "Je vais donner le meilleur de moi-même et personne ne me fait peur". Un avertissement à prendre au sérieux !

*meeting de Dortmund disputé samedi 9 juin: à noter en particulier le doublé français de Ismaël Sgyhr et Bouabdellah Tahri sur 1500 m:
1500 m:
1. Ismaël Sgyhr (Fra) 3:37.73
2. Bouabdellah Tahri (Fra) 3:37.90
3. Hamid El-Mouaziz (Mar) 3:38.04

*Grand Prix IAAF II de Séville, disputé vendredi: à noter la victoire du Kenyan Bernard Lagat, médaillé de bronze aux Jeux de Sydney, sur 1500 m:
1. Bernard Lagat (Ken) 3:33.80
2. Noah Ngeny (Ken) 3:34.40
3. Laban Rotich (Ken) 3:35.32

Les Championnats du monde d'Edmonton auront sans nul doute une saveur particulière pour Hailé Gebreselassie. L'Ethiopien, quadruple champion du monde du 10 000 mètres (93, 95, 97, 99), a en effet décidé, après cette ultime rencontre, de se consacrer exclusivement au marathon.

Une décision mûrement réfléchie, peut-être précipitée par la blessure contractée par Gebreselassie lors des Jeux Olympiques de Sydney, handicap qui l'a contraint depuis à faire l'impasse sur la totalité des rencontres de la saison.
Alors, pour mettre un terme à cette carrière de belle manière, le double champion olympique s'entraîne "avec des résultats satisfaisants" dixit Woldemeskal Kostré, entraîneur fédéral éthiopien d'athlétisme.

En attendant cet ultime rendez-vous, le Comité international olympique (CIO) s'apprête à décerner à Gebreselassie, l'Ordre Olympique le 23 juin à Lausanne - Suisse -. Un hommage de belle facture pour cet athlète hors du commun à qui l'on doit pas moins de 15 records du monde ces huit dernières années.

Premier mile disputé dans un meeting américain et première victoire. Hicham El Guerrouj n'a pas raté sa rentrée ce week-end à Eugène, dans l'Oregon. Le Marocain s'impose en 3 min 49 sec 92/100 devant le Canadien Sullivan et le Kenyan Lagat. Un temps moyen à plus de 6 secondes de son record du monde (3:43.13) qui n'a visiblement pas satisfait la perle mondiale du demi-fond. "Je visais 3 min 46 sec ou 3 min 47 sec, mais les lièvres ont arrêté trop vite. Mais 3 min 49 sec sans lièvre n'est pas si mal", a avoué El Guerrouj un peu déçu.

Pour sa première course aux Etats-Unis depuis son échec en finale du 1500 des Jeux Olympiques d'Atlanta en 1996, le Marocain a tout de même réussi à battre un nouveau record sur le mile. Sans doute pas le plus prestigieux mais un record quand même. Grâce à ses 3'49''92, El Guerrouj améliore le chrono de l'Algérien Morceli (3'50''86) auteur de la meilleure performance de tous les temps sur cette discipline en territoire américain. C'était en 1996 au meeting préolympique d'Atlanta.

Hicham ne veut pas s'arrêter en si bon chemin, la saison ne fait que commencer pour celui qui aimerait marquer l'histoire de l'athlétisme. "L'objectif est le Championnat du monde, pour montrer que je suis le meilleur sur 1500 m", a-t-il annoncé en signe d'avertissement à Noah Ngeny. Et comme un défi ne va jamais seul chez le Marocain, il tentera également de battre le record du monde au meeting de Rome. "Je me suis spécialement entraîné pour ça", a-t-il lancé la semaine dernière.

Mickaël THOMAS (Ea Rennes *), 29ème aux mondiaux de cross cet hiver à Ostende, est de retour en compétition: il était présent au meeting de Lorient ce week-end où il a réalisé 2'26''18 au 1000m.

1500m	3'41''72	Guillaume ERAUD (Ea Franconville Le Parisis) (espoir)
800m	1'57''08 1'56''03	Mohamed ZAROUKY (Club Athletique De L'Ouest 78) (Espoir)
1500m	3'51''82	Alexandre PADOVANI (La Jeunesse De Croissy) (espoir)
1500m	3'54''36	MEKKI Aziz (ALG) (Neuilly-plaisance Sports) (junior)
800m	2'04''73	Thomas AUDIBERT (Pays Haut A Reuni) (Espoir)
1500m 3000m Steeple	3'48''58 8'40''15	Vincent ZOUAOUI DANDRIEUX (Club Athletique De L'Ouest 78) (Espoir)
1500m	3'52''08	Soffian BEDDIAF (Ca Sedan) (Espoir)
1500m	4'02''07	Tariq AZZAT (Club Athletique De L'Ouest 78) (Junior)
800m	1'56''23	Michael SIMON (C.o. Des Ulis) (Junior)

1500m	3'41''72	Guillaume ERAUD (Ea Franconville Le Parisis) (espoir)
800m	1'57''08 1'56''03	Mohamed ZAROUKY (Club Athletique De L'Ouest 78) (Espoir)
1500m	3'51''82	Alexandre PADOVANI (La Jeunesse De Croissy) (espoir)
1500m	3'54''36	MEKKI Aziz (ALG) (Neuilly-plaisance Sports) (junior)
800m	2'04''73	Thomas AUDIBERT (Pays Haut A Reuni) (Espoir)
1500m 3000m Steeple	3'48''58 8'40''15	Vincent ZOUAOUI DANDRIEUX (Club Athletique De L'Ouest 78) (Espoir)
1500m	3'52''08	Soffian BEDDIAF (Ca Sedan) (Espoir)
1500m	4'02''07	Tariq AZZAT (Club Athletique De L'Ouest 78) (Junior)
800m	1'56''23	Michael SIMON (C.o. Des Ulis) (Junior)